Alors que les tensions autour du programme nucléaire iranien s’intensifient, l’Iran pourrait devenir le 10ᵉ pays à intégrer le cercle fermé des puissances atomiques. Pourtant, fabriquer une bombe en 2025 reste un défi de taille. Pourquoi si peu d’États y sont parvenus en près de 80 ans ? Explications dans cette vidéo.

Téhéran devra encore attendre sa bombe atomique. Le 13 juin 2025, Israël a lancé une série de frappes sur plusieurs installations liées au programme nucléaire militaire en Iran. Le but : retarder le programme nucléaire iranien, proche de mettre au point la première bombe atomique du pays. Mais si la technologie date de la Seconde Guerre mondiale, pourquoi l’Iran n’a-t-il toujours pas réussi à l’acquérir ?

La réponse tient en un mot : la complexité. L’élément de base, l’uranium, est un cauchemar à enrichir. Dans la nature, il est composé à 99,3 % d’uranium 238, un isotope inutile pour une bombe. Il faut donc augmenter le taux d’uranium 235 (0,7 %), celui pouvant provoquer une réaction de fission nucléaire. Pour y parvenir, il doit être enrichi dans des milliers de centrifugeuses. L’objectif est d’atteindre un taux de pureté de 90 %.

Mais posséder le bon élément n’est pas suffisant. Il faut aussi déclencher la réaction en chaîne. Que ce soit en projetant deux blocs d’uranium enrichis l’un contre l’autre ou en compressant une sphère de plutonium, la synchronisation des explosifs doit être parfaite. Le dispositif doit aussi être miniaturisé pour être placé dans une ogive de missile. Un niveau d’expertise que seule une poignée de nations peuvent atteindre.

Un club très fermé, mais jusqu’à quand ?

Aujourd’hui, seuls neuf pays maîtrisent cette technologie. Mais plusieurs autres, comme, l’Arabie Saoudite, le Japon ou encore l’Allemagne envisagent d’intégrer ce cercle restreint. La raison : l’expansionnisme de leurs voisins directs, que ce soit la Chine ou la Russie.

Reste qu’entre les coûts faramineux, la durée interminable du processus et les risques techniques majeurs, l’arme atomique reste paradoxalement… jamais utilisée, sous risque de détruire l’humanité. Et c’est finalement une bonne nouvelle pour nous tous.

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