Le rover Curiosity a immortalisé un somptueux coucher de Soleil sur Mars. Nous n’avions encore jamais pu observer si distinctement de tels rayons solaires sur la planète rouge. Ils illuminent des nuages.

Curiosity roule sur Mars et étudie des cailloux. Mais, ce ne sont pas ses seules occupations sur la planète rouge. Le rover infatigable de la Nasa, aux roues si trouées que l’on voit Mars à travers, prend aussi de belles images. Il vient justement d’immortaliser un coucher de Soleil « éblouissant », selon l’agence spatiale américaine, qui a publié la photo le 6 mars 2023.

La photo est en réalité un vaste panorama, assemblé à partir de 28 images transmises par le rover vers la Terre. Un traitement des images a été appliqué pour mieux faire ressortir ce que l’on voit.

Le panorama complet. // Source : NASA/JPL-Caltech/MSSS/SSI
Le panorama complet. // Source : NASA/JPL-Caltech/MSSS/SSI

Le panorama de Curiosity sur Mars « sort de l’ordinaire »

Curiosity n’est pas le premier robot martien à photographier un coucher de Soleil : Perseverance l’a fait, InSight aussi. Néanmoins, la Nasa estime que celui immortalisé par Curiosity récemment « sort de l’ordinaire ». La scène photographiée date du 2 février, soit le 3 730 jour (on parle aussi de « sol » pour désigner les jours sur Mars) de la mission de Curiosity : « lorsque le Soleil est descendu à l’horizon […], des rayons de lumière ont illuminé un banc de nuages », indique la Nasa.

Ces rayons sont qualifiés de crépusculaires : ils émergent d’un même lieu dans le ciel, alors que le Soleil est bas à l’horizon (voire se trouve sous l’horizon). On en voit sur notre planète. Mais, selon l’agence spatiale, c’est la première fois que l’on observe de tels rayons solaires aussi nettement sur la planète rouge.

Généralement, les nuages de Mars évoluent à une altitude de 60 km et sont formés de glace d’eau. Les spécimens vus par Curiosity sont différents : ils se trouvent encore plus haut, là où il fait donc plus froid. Par conséquent, ces nuages doivent avoir une autre composition, peut-être du dioxyde de carbone ou de la glace sèche (glace carbonique, c’est-à-die la forme solide du dioxyde de carbone). L’hypothèse n’est pas nouvelle et avait déjà été envisagée pour d’autres nuages brillants vus par Curiosity sur Mars. L’analyse des nuages martiens a les mêmes intérêts que celle des nuages terrestres : cela aide à mieux comprendre les conditions météorologiques.


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