On peut penser ce que l’on veut de The Mandalorian, qui aura droit à d’autres saisons. Mais la série diffusée en exclusivité sur Disney+ a instantanément fait naître une star dans la mythologie Star Wars : l’Enfant, surnommé Baby Yoda en raison de sa ressemblance avec le célèbre maître Jedi des deux premières trilogies. La raison de sa popularité repose sur un ressort vieux comme le monde : on accole un personnage mignon à un héros badass silencieux (pour le rendre un peu plus sympathique).
Il y a également la bouille de Baby Yoda, auquel il est difficile de résister en raison de ses expressions craquantes et de ses mimiques mignonnes. Même celles et ceux qui aimeraient le détester, pour tout ce qu’il représente en termes de symbole capitaliste (coucou les peluches et le merchandising), peuvent difficilement rester de marbre. Disney a compris depuis longtemps comment fonctionne cette popularité basée sur l’attachement (on aime les bonhommes mignons). Et figurez-vous que Baby Yoda a bien failli être encore plus adorable.
Jon Favreau s’est battu pour que Baby Yoda ne soit pas trop mignon
Dans un entretien accordé à Vanity Fair le 4 mai, Jon Favreau, showrunner de The Mandalorian, a expliqué qu’il voulait éviter le ‘Bleep Syndrome’, référence à une créature simplement choupi du dessin animé Josie et les Pussycats. Dans son esprit, il fallait que Baby Yoda soit un peu étrange et rebutant, pour ne pas tomber dans la facilité. Sa volonté est compréhensible, étant donné que Lucasfilm et Disney sont coutumiers du fait (les Ewoks, les Porgs…).
En prime, Baby Yoda revêt un enjeu scénaristique très important : « Nous voulions être sûrs que l’Enfant ne soit pas simplement un trait humoristique », justifie l’intéressé. Même si certaines scènes impliquant Baby Yoda font forcément sourire (Disney en a même utilisées pour la promotion de Disney+)… Pour Jon Favreau et son équipe, l’idée était de rendre Baby Yoda suffisamment mignon, mais pas trop non plus — à l’instar de R2-D2 (robot qui possède un vrai rôle dans la saga).
Ce fut visiblement un combat contre Disney, qui a tendance à tout adoucir au regard de son image de marque basée sur le divertissement le plus grand public possible. « Tous les premiers croquis étaient vraiment très mignons. Même avec le merchandising, ils essayaient toujours d’adoucir les traits les plus durs. Nous nous sommes efforcés de regarder à quel point nous pouvions enlaidir chacune de ses caractéristiques physiques », révèle Jon Favreau pour l’anecdote. Par exemple : les petits cheveux gris qui sortent de son crâne. Il a en outre refusé que Disney rende ses joues plus roses ou ses dents moins aiguisées.
Enfin, Jon Favreau explique l’importance du sound design, qui a permis de donner naissance à des petits bruits étranges pour animer Baby Yoda (qui ne produit pas les sons d’un bébé). Il va jusqu’à oser la comparaison avec un chien errant ou un bébé alligator. Bizarrement, ce n’est pas trop les animaux auxquels on pense quand on regarde Baby Yoda, qui sera sans aucun doute possible au pied de nombreux sapins à Noël prochain.
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