Adaptée des jeux vidéo éponymes, édités par Bethesda, la série Fallout suit l’épopée sanglante de plusieurs personnages dans l’Amérique de 2296, dévastée par une guerre nucléaire ayant éclaté en 2077 avec la Chine. Du point de vue de la temporalité, la série se situe après les jeux vidéo Fallout et fait partie du canon.
Si certains fans tatillons sont à l’affût de la moindre anomalie entre les jeux et la série, la première saison, diffusée en 2024, avait rencontré un immense succès public. Elle avait également reçu un très bon accueil critique, cumulant un joli score de 93% sur Rotten Tomatoes. Alors que la production de Prime Video s’apprête à revenir sur nos écrans pour une saison 2, dès le 17 décembre 2025, nous avons pu en voir ses trois premiers épisodes. Sont-ils à la hauteur de leurs aînés ? Voici notre avis, sans spoilers.
Welcome back… en enfer !
Dans le final de la saison 1, on avait quitté Lucy (Ella Purnell) — notre oie blanche en pleine découverte du monde post-apo dont elle a été protégée grâce à un bunker anti-atomique (l’Abri 33) — en route avec La Goule (Walton Goggins) vers New Vegas pour retrouver son père, Hank MacLean (Kyle MacLachlan). Un arc narratif emprunté au jeu vidéo Fallout: New Vegas, sorti en 2010.
Lucy avait alors pris un sacré coup derrière la tête en apprenant les méfaits de Hank. En début de saison 2, on retrouve ce duo mal assorti, tandis que Maximus (Aaron Moten), le soldat de la Confrérie de l’Acier, se retrouve en première ligne d’une tentative de putsch contre le Commonwealth.
La première saison de Fallout nous exposait son monde désertique et anarchique, contaminé par des animaux mutants, dans lequel plusieurs factions armées se battaient pour conserver une once de pouvoir. Les présentations effectuées, cette nouvelle saison monte les curseurs à tous les niveaux, pour notre plus grand plaisir.

Dans les trois premiers épisodes que nous avons pu visionner, Lucy et La Goule font ainsi face à de nouvelles menaces animales (une impressionnante attaque de scorpions mutants, que reconnaîtront les fans des jeux) et humaines, comme les soldats sanguinaires de La Légion de Caesar. Leur relation électrique – fondée sur un contraste classique, mais efficace, entre un grand cynique et une bisounours — reste savoureuse et évolue au fil de leurs épisodes.
De son côté, Maximus découvre les arcanes du pouvoir à la Confrérie de l’Acier et se retrouve plus que jamais tiraillé entre le fait d’obéir à des ordres cruels, de rester loyal ou d’écouter son sens moral. Comme en saison 1, on suit également, à l’aide de flashbacks, les événements survenus 200 ans plus tôt, qui ont mené à la fin du monde. Il y est question de l’implication de l’entreprise Vault-Tec, et du passé de La Goule, aka Cooper Howard, en quête de sa famille.
Une généreuse dose d’action et de mythologie
S’il faut un petit temps de réadaptation pour bien avoir en tête les tenants et les aboutissants de cette mythologie foisonnante (on en veut pour preuve, le récap exceptionnellement long proposé par Amazon Prime avant le season premiere), cette deuxième saison de Fallout, composée de 8 épisodes, diffusés jusqu’en février, nous plonge plutôt rapidement au cœur de l’action.
La série continue de doser à la perfection son mélange d’action façon Starship Troopers et Transformers (Maximus se bat dans un exosquelette blindé qui évoque forcément la saga), de western déjanté et de scènes gore à souhait (pas merci au père de Lucy qui adore faire exploser des rats dans son laboratoire de New Vegas !).

Du côté des nouveaux arrivants, Lucy va faire la bien désagréable rencontre des soldats de La Légion de Caesar, aussi violents que pas très futés et qui s’inspirent de l’Empire romain, sans savoir bien prononcer le nom de César. Un bel exemple d’appropriation historique hasardeuse ! Fallout continue donc d’être une réjouissante satire des États-Unis et des tendances humaines à l’autodestruction, enseignées par nos cours d’histoire.
Quant au casting de la série, au-delà du toujours excellent trio principal, il accueille cette saison de nouvelles têtes bien connues des cinéphiles et sériphiles. On pense notamment au très fun Macaulay Culkin en soldat de La Légion de Caesar, qui n’a pas fini de nous étonner, et au plus insaisissable Justin Theroux, dans le rôle de l’énigmatique M. House, souverain de New Vegas et ancien PDG d’une entreprise de nouvelles technologies, dont le chemin a croisé celui de Cooper 200 ans plus tôt…
En route pour New Vegas
Si l’on n’est pas familier des jeux vidéo Fallout, l’univers de la série peut sembler un brin complexe, tant les personnages secondaires et diverses factions armées se multiplient. Ce début de deuxième saison s’intéresse aussi à la confrérie de l’Acier et à ses manigances politiques pour s’émanciper du Commonwealth. Sans trop en dévoiler, Maximus va jouer un rôle clé dans cette histoire, un peu contre son gré… La série réserve tout de même assez de moments d’action divertissants pour que les novices y prennent aussi du plaisir.
On apprécie toujours autant l’humour noir de Fallout, critique au vitriol de la mainmise des entreprises privées sur les États-Unis, et plus globalement sur la planète. On est un peu moins fan du procédé des flashbacks, qui nous renvoient dans une Amérique rétrofuturiste sur le point d’imploser.

D’un côté, ils apparaissent nécessaires pour comprendre les secrets de Vault-Tec (notamment sa responsabilité dans la guerre nucléaire et dans les expérimentations sur les humains, autre sujet au cœur de la saison 2) et le passé des personnages. De l’autre, ils alourdissent narrativement un récit post-apocalyptique et une esthétique déjà bien chargés.
Il est difficile de se prononcer de façon définitive sur la qualité de cette saison 2 de Fallout après seulement trois épisodes, qui posent les enjeux pour la suite. Mais cette première mise en bouche, dopée à l’action, augure du bon pour la suite.
On ne boude pas notre plaisir de retrouver cet univers post-apocalyptique unique en son genre et ses personnages WTF, tiraillés entre soif de vengeance, de pouvoir et envie de faire le bien. Comme le rappelle Lucy, pourtant de moins en moins naïve au fil de son voyage infernal vers la vérité, « bien agir n’est jamais une perte de temps ». À part peut-être dans Fallout !
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