Élève dans une école de chevalerie, vous devez exceller dans différentes épreuves pour espérer être adoubé par le roi. Entrez dans la Medieval Academy, notre jeu de société de la semaine.

C’est quoi, le jeu de société Medieval Academy ?

Avant d’être adoubé, vous devez passer six mois dans une école de chevalerie. Et surtout, vous devez tirer votre épingle du jeu et surpasser les autres élèves dans différents domaines. Accessible à partir de 8 ans, pour 1 à 5 joueurs et des parties d’une trentaine de minutes, c’est un jeu facile d’accès, aux règles simples, aux parties rapides. Et c’est aussi une parfaite initiation à la mécanique du draft pour toute la famille.

Édité par Blue Cocker, Medieval Academy est un jeu de Nicolas Poncin, illustré par Antoine Lanau, et commercialisé au prix de 31,50 € chez Philibert.

Comment y jouer ?

Mise en place

La mise en place est simple et rapide.

On place le grand plateau au centre de la table. Il représente le château, et sept pistes qui sont autant d’épreuves pour les chevaliers en herbe. On forme une pioche avec toutes les cartes d’apprentissage. Elles sont réparties en plusieurs couleurs, les mêmes que les épreuves, et en plusieurs valeurs.

Medieval Academy
L’ensemble du matériel. // Source : Blue Cocker

Chaque joueur place un pion à sa couleur sur la première case de chaque piste, reçoit un compteur pour comptabiliser ses points, puis la partie peut commencer.

Déroulement d’une partie

Une partie se déroule en six manches, toutes plus ou moins identiques.

  • On commence par distribuer cinq cartes au hasard à chaque joueur.
  • Simultanément, ces derniers en conservent une, puis passent les restantes à leur voisin.
  • Parmi celles-ci, ils en gardent une, puis passent les autres. Et ainsi de suite, jusqu’à avoir à nouveau cinq cartes. C’est le principe du draft.

À tour de rôle, on joue ensuite une carte, et on avance d’autant de cases que sa valeur sur la piste de la même couleur. Si je joue un 3 bleu, j’avance de 3 cases sur la piste bleue. On joue ainsi quatre cartes, la cinquième est défaussée.

Puis, selon le numéro de la manche, on résout l’effet des pistes et/ou on marque des points. Toujours selon notre position sur ladite piste : plus on est devant, mieux c’est.

Medieval Academy
Exemples de cartes. // Source : Blue Cocker

Par exemple, la piste orange (cuisine) permet à chaque manche, au joueur en tête, d’avancer un autre de ses pions de 3 cases. Et seulement deux cases pour le deuxième et une seule pour le troisième. La piste violette (études) fait perdre des points aux derniers. Les deux pistes jaunes (joutes et tournois) font gagner des points. Etc. On enchaîne ainsi six manches en tout. Et, à la fin, le joueur en tête est promu chevalier.

S’ajoutent à cela quelques règles et subtilités supplémentaires, mais vous avez là l’essentiel du principe du jeu. L’autre face du plateau présente le mode nuit, avec des règles légèrement plus avancées, mais tout à fait abordables. Un mode solo, plutôt bien rendu, est également proposé.

Pourquoi jouer à Medieval Academy ?

Medieval Academy n’est pas une nouveauté à proprement parler, puisqu’une première version était sortie en 2014. Une nouvelle édition vient d’arriver en boutique, qui profite d’illustrations remises au goût du jour, nettement plus attirantes, de l’ajout du mode solo, et de quelques ajustements minimes des règles.

Et, bonne nouvelle, l’intérêt est toujours là, presque dix ans plus tard, et les mécaniques n’ont pas pris une ride.

Medieval Academy
Source : Blue Cocker

Il faut dire que ces dernières sont vraiment simples et accessibles. C’est d’ailleurs la grande force du jeu. Vous pouvez ainsi y jouer avec toute la famille et vos amis qui découvrent les jeux contemporains. C’est même une excellente initiation à la mécanique du draft, plus facile d’accès que d’autres classiques, comme 7 Wonders par exemple.

C’est sans doute aussi sa principale faiblesse : l’intérêt et le challenge sont trop faibles pour un groupe de joueurs expérimentés. Mais ils ne sont tout simplement pas la cible du jeu, ils ont largement de quoi se mettre sous la dent par ailleurs. Il faut des jeux pour tous les goûts et toutes les expériences. Medieval Academy se destine plutôt à être joué avec des enfants ou des novices, et le fait très bien.

Dans la même optique, on apprécie que le draft ne soit pas la seule mécanique proposée. Ce n’est qu’un outil pour avancer sur les pistes et marquer des points. Vais-je privilégier plutôt telle ou telle piste ? Me focaliser sur quelques-unes ? Avancer un peu partout à la fois ? Tout dépend des cartes que je reçois, et que je passe à mon voisin. Bonne idée également : les scores sont cachés en cours de partie, ce qui évite que tout le monde s’acharne sur le premier et donne plus de suspens en fin de partie, quand on dévoile son résultat.

Cerise sur le gâteau, le matériel est particulièrement soigné : de jolies illustrations, un grand plateau central, des pions en carton ou en bois très réussis. Bref, c’est d’autant plus agréable d’y jouer.

Dix ans après sa première édition, Medieval Academy profite d’une remise en avant bienvenue. Toujours aussi simple, toujours aussi facile d’accès, mais avec un matériel mis au goût du jour. Si vous comptez y jouer entre joueurs expérimentés, jetez plutôt votre dévolu sur un autre jeu. À l’inverse, il sera parfait pour y jouer en famille ou pour faire découvrir les jeux contemporains et la mécanique de draft à des amis qui débutent. Bref, un classique qui ne se démode pas…

En bref

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