Face à The Fabelmans, Tar, Avatar 2, À l’Ouest rien de nouveau, Women Talking ou encore Les Banshees d’Inisherin, c’est finalement Everything Everywhere All At Once (de son petit nom EEAAO) qui a raflé la mise. Le film déjanté Dan Kwan et Daniel Scheinert (« Les Daniels ») a été sacré meilleur film ; et meilleur scénario original. L’actrice Michelle Yeoh repart quant à elle avec l’Oscar de la meilleure actrice, accompagnée par Ke Huy Quan et Jamie Lee Curtis qui obtiennent les Oscars des meilleurs seconds rôles.
Si vous êtes tenté par ce film au succès surprise au box office, Everything Everywhere All At Once dorénavant disponible sur OCS en France, voici ce qu’il faut savoir.
Direction, le multivers !
Everything Everywhere All At Once est un film à mi-chemin entre la science-fiction et le fantastique, qui ouvre les portes d’un multivers infini. Evelyn Wang, mère de famille à bout, se retrouve à voyager dans des mondes parallèles dans lesquels son destin est très différent. Bien que le sujet ait souvent été abordé dans le cinéma de l’imaginaire, EEAAO ajoute un twist original pour le voyage interdimensionnel : pour passer d’un monde parallèle à un autre, il faut provoquer un événement totalement improbable, comme se couper chaque doigt avec une feuille en papier.
EEAAO est un film d’arts martiaux
La mise en scène d’Everything Everywhere All At Once repose en grande partie sur des combats minutieusement chorégraphiés — c’est un film d’arts martiaux, à mains nues comme à l’arme blanche.

Matrix, Ratatouille, 2001 : de nombreux clins d’œil
Le film référence d’autres œuvres cultes, et en particulier Matrix. « Ce film est à 100 % une réponse à Matrix », confiait Kwan, le coréalisateur. Certaines scènes font directement référence aux films des Wachowski. Mais Everything Everywhere All At Once recèle de références à diverses œuvres de pop culture, telles que… Ratatouille, lors d’une scène de combat en compagnie d’un raton laveur. On trouve aussi une scène similaire à 2001 l’odyssée de l’espace, à la différence que les singes ont des doigts saucisses.

Un sous-texte traumatique
Le succès d’Everything Everywhere All At Once provient aussi et surtout de son sous-texte : derrière les combats surexcités et les voyages interdimensionnels se cache un récit intimiste et familial. Au cœur de la narration, notamment, la charge mentale intrafamiliale — le passage transgénérationnel des traumatismes et leur poids. EEAAO est donc, aussi, voire avant-tout, une fable sociale.
Michelle Yeoh, héroïne déjà culte
Originellement, Jackie Chan a été approché, mais le rôle a finalement été donné à Michelle Yeoh, ce qui a impliqué une réécriture autour de son personnage — sans doute pour le meilleur, quand l’on connaît le talent de l’actrice et combien cette interprétation a été acclamée.
Pour l’anecdote, c’est en tant que cascadeuse dans des films d’arts martiaux, notamment avec Jackie Chan, que l’actrice a commencé sa carrière. Everything Everywhere All At Once intègre d’ailleurs des séquences issues d’anciennes apparences de Michelle Yeoh au cinéma, et même un passage sur le véritable tapis rouge.

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