Le candidat de La République en Marche a précisé dans une interview qu’il avait des plans pour les NFT. C’est la première fois qu’Emmanuel Macron aborde ce sujet, aussi populaire que controversé.

« Je souhaite que nos principaux établissements culturels développent une politique en matière de NFT. » La déclaration n’a pas eu lieu lors du débat de l’entre deux tours, ni lors de son meeting de campagne sur Minecraft : Emmanuel Macron a parlé, pour la première fois, des NFT, lors d’une interview accordée à The Big Whale le 21 avril 2022, une newsletter spécialisée dans les crypto-monnaies. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que personne ne s’y attendait.

Les NFT, les non fungible token, n’ont pas été un sujet très abordé durant la campagne présidentielle de 2022. Ces certificats d’authenticité numériques enregistrés sur la blockchain sont encore assez largement inconnus du grand public, mais ils occupent une place de plus en plus importante dans les secteurs de la tech et du numérique. Certains candidats avaient ainsi annoncé quelques mesures à leur sujet dans leur programme. Anne Hidalgo voulait par exemple les soumettre à une classification juridique spéciale, et Éric Zemmour avait formulé une proposition pour leur taxation. S’il s’était positionné en faveur d’un « métaverse européen », jusqu’à président, Emmanuel Macron n’avait jamais mentionné les NFT dans son programme — c’est désormais chose faite.

Emmanuel Macron // Source : Avec vous / Youtube
Emmanuel Macron. // Source : Avec vous / Youtube

Emmanuel Macron a parlé des NFT pour la première fois dans sa campagne

Interviewé par The Big Whale sur les thèmes des crypto-monnaies, du métaverse et du Web3, Emmanuel Macron a longuement répondu. Le président sortant s’est notamment positionné en faveur du développement des NFT dans le cadre plus global d’un métaverse français.

« Le métaverse a un immense potentiel dans la culture et les loisirs grâce à ses applications dans la musique, concerts, expositions artistiques », a ainsi déclaré Emmanuel Macron. « Je souhaite que nos principaux établissements culturels développent une politique en matière de NFT, par exemple à travers la valorisation, la diffusion et la protection des jumeaux ou déclinaisons de leurs collections physiques. Enfin, la France à travers sa langue, son patrimoine, ses villes et villages, ses monuments, doit aussi exister dans le métaverse. Je souhaite que nous puissions réfléchir à ce que serait un musée dématérialisé de l’histoire de France dans cet univers. »

Les cryptopunks font partie des NFT les plus populaires // Source : LarvaLabs
Les cryptopunks font partie des NFT les plus populaires. // Source : LarvaLabs

Ces deux déclarations sont encore assez peu claires : on ne sait pas vraiment ce qu’Emmanuel Macron souhaite que les musées fassent avec les NFT, ni comment ils pourraient le faire. Quant à l’idée d’un musée de la France dans le métaverse, elle semble elle aussi assez vague : on ne sait pas à quel métaverse en particulier le candidat fait référence, comment ce musée serait construit, ou s’il s’agirait d’un serveur Minecraft. Mais c’est la première fois que le président sortant s’exprime en faveur des NFT, et qu’il évoque l’idée d’un métaverse français, ou tout du moins d’une France dans un métaverse. Il s’agit donc d’une reconnaissance importante pour le secteur des NFT.

Emmanuel Macron souhaite surtout montrer qu’il comprend les enjeux de ces domaines, présentés par beaucoup comme le futur, que ce soit du monde de l’art, avec les NFT, ou le futur du divertissement, avec le métaverse. Alors qu’il s’était positionné en 2017 comme le candidat tech et celui de la « start up nation », pour cette campagne 2022, son programme numérique est extrêmement court. Surtout, le candidat a formulé très peu de propositions nouvelles ou futuristes. Avec les NFT et le métaverse, il essaie peut-être de rattraper son retard.

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