Le développement des voitures automatisées passe par la conception de voitures communicantes, capables d’interagir entre elles (car-to-car) mais aussi avec les infrastructures routières (car-to-infrastructure). En Allemagne, un test grandeur nature impliquant 120 véhicules va avoir lieu dan les environs de Francfort.

Les ambitions de l'industrie automobile en matière d'automatisation et de conduite déléguée se précisent. Jusqu'alors très discrets sur les voitures sans conducteur, les industriels communiquent davantage depuis quelques temps sur leurs projets. En réaction aux incursions de Google dans leur pré carré ? Sans doute. Après Renault et Volvo, c'est au tour de Ford de faire le point sur ses recherches.

Le constructeur américain a en effet annoncé le démarrage grandeur nature de tests en Allemagne, afin de mettre à l'épreuve ses technologies de communication entre véhicules (car-to-car) et avec les infrastructures routières (car-to-infrastructure). Au total, Ford va mobiliser une flotte de 20 automobiles dans le cadre d'une expérience plus vaste, qui mobilisera en tout 120 autos.

Après avoir testé les communications entre véhicules et avec les infrastructures routières, les ingénieurs de Ford et de SimTD (Safe Intelligent Mobility – Testfield Deutschland) vont lancer ces voitures d'un nouveau genre sur les routes bordant la ville de Francfort. Elles seront ainsi confrontées à la circulation routière, aux embouteillages et aux comportements parfois erratiques des automobilistes.

Pour les experts, les échanges car-to-car et car-to-infrastructure vont améliorer fortement la sécurité routière et réduire considérablement le risque de congestion du trafic. Un point que nous avait expliqué le directeur du laboratoire LIVIC, Jacques Ehrlich, car ces échanges vont permettre à terme d'aller bien plus loin que la simple information sur le trafic en temps réel :

  •     mobilité : gestion du trafic, optimisation du choix des itinéraires, gestion du transport multimodal, réduction des congestions, gestion optimale des systèmes d'autopartage, "smartgrid" pour les véhicules électriques…
  •     confort : information routière, points d'intérêts, co-voiturage, services communautaires, événements divers…
  •     sécurité : alerte sur obstacles, véhicules à contre-sens, accident, limitations de vitesse dynamique etc…

L'expérience menée en Allemagne par Ford et d'autres industriels n'est pas sans rappeler celle réalisée en Espagne par Volvo. Le système de conduite déléguée du fabricant a permis de constituer un "train de véhicules", où 4 véhicules ont circulé sans conducteur sur 200 kilomètres avec un écart moyen de six mètres entre chacun, à une vitesse de 85 km/h.

(photos : SAE, Fraunhofer)


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