Selon une étude de l’Arcep, les cartes de couverture dressées par les opérateurs mobiles sont conformes à 98 % aux mesures effectuées sur le terrain en 2010. C’est mieux qu’en 2009 (96 %).

Le mois dernier, le Sénat a voté contre l’avis du gouvernement un amendement au Paquet Télécoms qui vise à accentuer la pression sur les opérateurs mobiles pour assurer une meilleure couverture de l’ensemble du territoire. « Une commune est réputée couverte quand, sur l’ensemble de son territoire, sont offerts au public les services répondant aux obligations de permanence, de qualité et de disponibilité« , dit le texte imposé par les sénateurs. Les élus estimaient que « malgré les sondages et communications régulièrement distillés par voie de presse par les opérateurs, de nombreuses communes demeurent partiellement couvertes« .

Or aujourd’hui, l’Arcep va dans le sens des opérateurs en publiant les résultats de son étude annuelle qui explique qu’en 2010, « les cartes de couverture publiées par les trois opérateurs sont à plus de 98% cohérentes avec les mesures faites sur le terrain« . Les cartes de chaque opérateur sont visibles sur les sites d’Orange, SFR et Bouygues Télécom.

« Depuis 2007, plus de 1000 cantons ont déjà été audités pour vérifier l’exactitude des cartes de couverture publiées par les opérateurs mobiles. Ces audits sont effectués par un prestataire tenu de respecter le protocole de mesure fixé par l’ARCEP« , explique l’autorité de régulation des télécoms. 249 cantons ont ainsi été audités l’an dernier, et 286 autres cantons seront audités cette année. La liste est « élaborée en respectant un objectif de représentativité du territoire et en tenant compte des courriers d’élus locaux ou de particuliers reçus par l’ARCEP sur le sujet de la couverture mobile« , précise-t-elle.

Le thermomètre employé est cependant contesté par le Sénat, qui demande que « la couverture d’une commune ne soit considérée comme effective qu’à partir du moment où elle porte sur la totalité de la commune« , et pas seulement une rue. L’Arcep explique que la carte des opérateurs est dressée selon « la possibilité de passer un appel téléphonique, et de le maintenir pendant une minute, à l’extérieur des bâtiments, avec un terminal classique, en position statique, avec un taux de succès supérieur ou égal à 95%« , ce qui ne permet pas d’évaluer la qualité de la couverture en mobilité. Gênant, pour de la téléphonie mobile.

L’avis de l’Arcep de 2007 (.pdf) qui détermine le protocole d’évaluation des zones couvertes explique (paragraphe 2.1.4) que « les mesures d’accessibilité sont effectuées sur un trajet passant devant chacune des mairies des différentes communes constitutives de ce canton« , avec une distance minimale de 150 km parcourue et au moins 500 mesures effectuées par trajet. « Le parcours choisi dans chaque canton devra s’attacher à constituer un échantillon représentatif de l’ensemble des axes« , ajoute le document.


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