Le constructeur aéronautique Boeing a fait savoir fin janvier que le retour opérationnel du 737 Max, cloué au sol depuis mars 2019, n’aura vraisemblablement pas lieu avant la mi-2020.

La demande était claire et traduisait bien l’état d’esprit de nombre de compagnies aériennes qui ont fait le choix du 737 Max pour leur flotte. L’été dernier, Michael O’Leary, le PDG de Ryanair, la célèbre compagnie aérienne à bas prix, avait appelé le constructeur aéronautique à régler rapidement ce « merdier », en avertissant que si les choses durent, les commandes de 737 Max pourraient être revues à la baisse, voire même ramenées à zéro.

En fait, il va falloir que Michael O’Leary fasse preuve d’encore un peu de patience. Le 22 janvier, Boeing a publié une déclaration sur son site web indiquant que le retour à la normale n’est maintenant pas attendue avant la mi-2020. « Cette estimation actualisée est fondée sur l’expérience que nous avons acquise jusqu’à présent dans le cadre du processus de certification », écrit l’avionneur. De fait, le 737 Max va donc rester cloué au sol plus d’un an, puisqu’il n’a plus le droit de voler depuis mars 2019.

moteur 737 Max 8 avion

Un moteur d'un moteur Boeing 737 Max.

Source : Liam Allport

Il n’est évidemment pas certain que cette échéance soit tenue. Des aléas peuvent très bien survenir au cours des prochains mois et conduire le groupe à réviser la date du retour opérationnel de l’avion. Cela dépendra du verdict des autorités fédérales, incarnées par l’administration de l’aviation civile aux États-Unis (FAA), mais aussi de ses homologues à l’étranger, notamment en Europe. En effet, le régulateur européen n’entend pas se fonder seulement sur l’avis de la FAA pour rendre le sien.

La crise qu’affronte Boeing avec le 737 Max est certainement l’une des pires qu’ait connue l’industrie aéronautique. Le double crash, qui a fait 346 morts entre octobre 2018 et mars 2019, a conduit le PDG d’alors à la démission et forcé l’entreprise à suspendre ses lignes de production — elle a en outre un problème pour garer la flotte actuellement produite, dans la mesure où elle ne peut plus accéder aux pistes. Et à cela s’ajoute pour Boeing la difficulté de regagner la confiance des passagers, qui pourraient fuir le 737 Max.

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