On le sait, Donald Trump est loin d’incarner la stature attendue du président des États-Unis. Surtout sur Twitter, où il laisse libre cours à sa colère (et aux majuscules). Un bot s’amuse à dénoncer ce décalage en transformant tous ses tweets en communiqués officiels de la Maison Blanche.

Il n’a pas fallu attendre l’incident remarqué du « covfefe » pour le réaliser : Donald Trump utilise Twitter d’une manière qui lui est (vraiment) propre. Et si l’impulsivité du président américain est bien connue, elle contraste souvent avec la réserve et la certaine tenue qui sont attendues à un tel poste.

C’est ce décalage que @RealPressSecBot (« Bot du véritable porte-parole »), le compte parodique qui prétend remplacer le véritable porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, entend démontrer.

Sur ce compte, les messages texte de Trump sur Twitter sont republiés sous la forme officielle d’un communiqué de la Maison Blanche, ce qui crée une discordance majeure entre la tonalité du texte et sa présentation, surtout quand celui-ci est écrit en majuscules.

Le bot actualise le fil d’actualité Twitter de Donald Trump (sur son compte personnel, privilégié, @realDonaldTrump) toutes les 5 minutes pour se montrer toujours à l’affût du dernier message en date. Comme celui-ci : « Désolé les gars mais si je m’étais appuyé sur les fake news de CNN, NBC, ABC, CBS, du Wash[ington] Post ou du NY Times, j’aurais eu ZÉRO chance d’être élu à la Maison Blanche ».

https://twitter.com/RealPressSecBot/status/872064539092701186

« Bouffonnerie »

Le concept du bot est né d’une blague postée sur Twitter par Pat Cunnane, ancien conseiller de Barack Obama, qui a posté, au lendemain de l’attentat du London Bridge, une photo du dernier tweet de Trump sur le sujet, représenté sous la forme d’un communiqué officiel de la Maison Blanche. Un ami de Russel Neiss a sauté sur l’occasion en mentionnant son ami, spécialiste des bots, pour lui demander s’il pouvait en créer un dédié à cette tâche. Mission accomplie moins d’une heure plus tard… et en 24 heures, le bot comptait déjà plus de 60 000 abonnés.

Russel Neiss, le concepteur de logiciel à l’origine du bot, ironise : « Je ne fais que la chose la plus évidente, en donnant aux tweets du président le traitement honorifique qu’ils méritent. La seule bouffonnerie provient du contenu des tweets en eux-mêmes. »

Sa création vient s’ajouter aux bots déjà existants en rapport avec la prolifique activité Twitter de Trump, comme celui qui mise en bourse selon la teneur de ses messages et leur potentielle répercussion économique.

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