L’armée ukrainienne diffuse ses premières opérations de sabotage par drone terrestre. L’Ukraine comme la Russie cherchent encore les avantages à déployer ce type d’appareil sur le front.

Après les drones aériens, les drones terrestres commencent à faire des dégâts. Le ministre ukrainien du numérique Mykhaïlo Fedorov a partagé le 2 avril sur sa chaîne Telegram la vidéo de destruction d’un pont dans le village d’Ivanivske, dans la région de Donetsk, à l’aide d’un robot téléguidé. Le village en question est actuellement occupé par l’armée russe et se situe sur la ligne de front la plus active.

Mykhaïlo Fedorov indique que le drone utilisé est un modèle « Ratel S », produit par Brave1, le centre ukrainien de développement d’armes innovantes.

Un Ratel S, un drone terreste. // Source : Brave1
Le Ratel S, un drone terreste. // Source : Brave1

Ce n’est pas la première fois que l’Ukraine tente de nuire à l’armée russe avec des drones terrestres. En janvier, un drone terrestre avait déjà été employé pour une mission similaire, traversant plus de 4 km en zone occupée pour détruire un pont.

Ce modèle paraissait plus lourd que le Ratel S, qui semble être une version plus maniable et agile. Selon les données de Brave1, le Ratel S pourrait se déplacer dans un rayon de 5 km, avec une vitesse de 24 km/h. L’appareil peut embarquer une mine antichar TM-62 dotée d’une charge de 7,5 kilos d’explosif pour endommager des axes routiers ou charger contre un blindé.

Les drones terrestres, une nouvelle arme dans la guerre Russie-Ukraine

L’Ukraine comme la Russie développe des drones terrestres pour leur armée. Contrairement aux appareils aériens qui sont rapidement devenus indispensables, les robots au sol ne confèrent pas que des avantages. Ceux-ci sont rapidement détectés (et neutralisés) par les militaires avant d’atteindre leur but. Sans parler des terrains accidentés qui limitent leurs déplacements.

Les principales missions attribuées à ces drones terrestres sont, pour l’instant, majoritairement des opérations de transport de munitions ou de ravitaillement sanitaire. Toutefois, l’armée ukrainienne cherche encore à les transformer en arme létale, et le Ratel S pourrait bien représenter une nouvelle menace sur le front.

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