Les e-mails des utilisateurs de Gmail dont la boîte semblait vide ce week-end ont bien été parfois supprimés des disques durs des datacenters de Google. Mais la firme conservait des copies sur bande magnétique.

Hier, nous rapportions que 0,29 % des utilisateurs de Gmail, soit plusieurs centaines de milliers d’internautes à travers le monde, ont vu leur boîte en apparence vidée. Une très mauvaise publicité pour les services de stockage de données à distance, puisque ce type de problèmes montre à quel point les personnes privées et les entreprises qui confient leurs données à des prestataires externes sont démunies le jour où le service devient inopérant.

Google nous a cepedant contacté ce mardi pour nous préciser que « le nombre total d’utilisateurs affectés est de 0.02% des utilisateurs Gmail » (et non pas 0,29 % comme Google l’indiquait lui-même hier), et qu’un « grand nombre ont déjà retrouvé accès à leur compte« . La firme se veut rassurante. « Nous pouvons déjà affirmer qu’aucune information n’a été perdue« , nous indique Google, dont les équipes continuent de travailler au rétablissement total de toutes les boîtes e-mail concernées.

Sur son blog, Google présente ses excuses et explique que le problème prend plus longtemps que prévu à être résolu. Il était dû à une mise à jour du système de stockage, dont Google a arrêté le déploiement lorsqu’il a constaté les dégâts. « Dans quelques rares cas les bugs logiciels peuvent affecter plusieurs copies des données« , explique la société de Mountain View, qui reconnaît que « certaines copies des e-mails ont été supprimées » des disques durs.

Google conserve toutefois des copies de sauvegarde des données sur bande magnétique, qui ne sont pas reliées aux serveurs, mais qui demandent un traitement bien plus long pour la restauration. Méconnu, le stockage par bande magnétique n’est aussi archaïque que l’on croit. Au contraire.

Développée par HP, IMB et Quantum, la technologie ouverte LTO (Linear Tape-Open) permettra selon la roadmap du consortium de stocker jusqu’à 32 téra-octets de données sur une seule cartouche, dans sa 8ème génération. Actuellement, la 5ème génération permet déjà de stocker 1,5 To à 140 Mo/s, et la prochaine permettra de stocker 3,2 To à 270 Mo/s.


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