Les Tesla sont des voitures réputées pour leur sécurité en cas d’accidents. Les faits récents, un taxi qui s’est emballé à Paris et une Tesla volante à Los Angeles, nous démontrent par contre que l’interface entre le volant et les pédales (à savoir l’humain derrière le volant) reste largement perfectible.

Si vous vous êtes toujours demandé si une Tesla pouvait voler, sans jamais oser le tester, la réponse est définitivement non. Le seul moyen d’observer une Tesla voler, c’est d’avoir suivi en 2018 le décollage du roadster Tesla mis en orbite par Elon Musk et SpaceX.

Hélas, il y aura toujours quelques génies (probablement incompris), pour faire ce qu’il ne faut surtout pas faire ! Aux États-Unis, ce dimanche 20 mars, on a pu assister à une vaine reproduction de ce qui peut s’apparenter à une scène du film Bullitt, tourné à San Francisco.

Non, une Tesla Model S ne vole pas !

Vu le nombre de spectateurs présents, cela ressemble à une tentative de buzz. Sauf qu’à observer la Tesla Model S prendre son envol au croisement d’une rue de Los Angeles, on se dit que la scène aurait pu très mal se finir.

Nul besoin de vous dire que cette bêtise n’est absolument pas à reproduire. L’accident n’a fait que des dégâts matériels, le conducteur est ressorti indemne selon les témoins. On découvre en plus que la Tesla était un véhicule de location et l’auteur de la cascade est désormais recherché par les autorités.

Une Tesla ne peut pas voler, le poids des batteries va forcément entraîner le véhicule vers un atterrissage plutôt violent. On peut cependant apprécier la qualité de la structure de Tesla, et le fait que malgré l’impact, les batteries ne se sont pas embrasées. Ce qui aurait pu donner une tout autre issue à cette mauvaise blague.

Des nouvelles du Taxi en Model 3 qui s’est emballé à Paris

Auparavant, la Tesla Model 3 d’un chauffeur de taxi (en repos à ce moment-là) a été impliquée dans un accident mortel dans les rues de Paris au mois de décembre. L’accident a fait un mort et une vingtaine de blessés. Même si les premiers éléments d’enquête ne semblent pas pencher vers la thèse d’un problème mécanique ou électronique, le chauffeur de taxi, par l’intermédiaire de son avocat, a indiqué attaquer le constructeur Tesla pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Selon le chauffeur du véhicule, l’accélérateur était bloqué et le freinage inopérant. On a pu voir, sur les vidéos, le véhicule remonter à très vive allure certaines rues parisiennes avant de percuter un feu de signalisation, un container à verre, et de finir sa course dans une camionnette.  

L’avocate Sarah Saldmann a indiqué au Parisien et à l’AFP : « Mon client a toujours maintenu la même version : le frein ne fonctionnait plus, l’accélérateur s’est emballé et c’est pourquoi il dépose plainte pour ‘mise en danger de la vie d’autrui‘ ».

L’enquête permettra de tirer cette histoire au clair. Tesla n’est certes pas à l’abri d’une défaillance de son système, mais l’erreur humaine n’est pas à écarter. Généralement, chez le constructeur américain, quand un défaut est constaté, plusieurs cas similaires sont rapidement observés. Or, à notre connaissance, en dehors d’erreurs humaines (confusion de pédales), il n’y a pas eu de problèmes similaires relatés.

Les taxis G7, qui à la suite de cet accident avaient suspendu l’ensemble des véhicules de modèle Tesla Model 3, ont depuis remis en route le parc des véhicules après une formation des chauffeurs concernés. Cette démarche laisse donc à penser que même les taxis G7 considèrent que l’erreur est certainement plus humaine que mécanique.

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