Un accident tragique survenu à Paris le week-end dernier a forcé l’entreprise de taxi G7 à suspendre l’utilisation des Model 3, par mesure de précaution. De son côté, Tesla exclut toute faille technique, contrairement aux affirmations du chauffeur.

Que s’est-il passé le samedi 11 décembre ? Dans le 13arrondissement de Paris, un accident impliquant une Tesla Model 3, pilotée par un chauffeur de taxi affilié à l’entreprise G7, a fait 1 mort et 20 blessés (dont trois dont le pronostic vital engagé). Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de ce drame, lié à une perte de contrôle de la voiture. Selon un article du Parisien publié le 12 décembre, la Model 3 a percuté un feu tricolore, un cycliste, un autre véhicule ou encore un conteneur de verres à une vitesse supérieure à 100 km/h.

« L’analyse initiale des données ne révèle aucune défaillance technique du véhicule. Tesla collabore avec les autorités et fournira les informations à sa disposition dans le cadre de l’enquête », a indiqué Tesla à Numerama. Au Monde, l’entreprise a également assuré être « capables de savoir ce qui s’est passé ou ce qui ne s’est pas passé à bord d’un de nos modèles », sans en dire plus pour l’instant.

De son côté, le conducteur a indiqué ne pas avoir été en mesure d’arrêter le véhicule, mettant en cause le système de freinage et une accélération qui aurait été bloquée. Par mesure de précaution au regard de l’ampleur de l’accident, G7 a décidé de suspendre l’utilisation de son parc de Model 3 (37 chauffeurs concernés, selon BFM Business). Les Model S, en revanche, continuent d’opérer.

Porte du coffre de la Tesla Model 3 Propulsion // Source : Louise Audry pour Numerama
Source : Louise Audry pour Numerama

Faut-il diaboliser Tesla ?

Cet accident ne manque pas de remettre un coup de projecteur sur Tesla, acteur du marché automobile régulièrement dans le viseur des médias et des autorités. Néanmoins, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports français, a rassuré le constructeur américain. Au micro de l’émission Apolline Matin diffusée le 15 décembre sur RMC, il a indiqué n’avoir aucune « inquiétude » au sujet de la sécurité des voitures Tesla à l’échelle nationale. 

Il explique : « Il y a un principe de précaution qui est appliqué parce que l’accident est dramatique, et que la version du conducteur peut être éventuellement inquiétante. Le DG de Tesla Europe me dit qu’il a actuellement 70.000 véhicules qui circulent en Europe, que c’est un des véhicules les plus vendus au monde, le Model 3 de Tesla, et qu’il n’y a aucune alerte de ce type. »

Jean-Baptiste Djebbari appuie par ailleurs Tesla sur la supposée absence d’une faille liée à la voiture elle-même : « À l’heure actuelle, nous n’avons pas d’élément technique qui nous ferait croire qu’il y a un problème de dysfonctionnement technique sur ces modèles-là. » Il faudra donc attendre l’enquête pour connaître les origines de cette tragédie, en gardant à l’esprit que « la version du conducteur se respecte ».

Une voiture Tesla peut-elle accélérer seule ? Dans un article publié sur son blog en janvier 2020, l’entreprise réfute totalement cette possibilité : « La pédale d’accélération des Model S, X et 3 possède deux capteurs de position indépendants et, en cas d’erreur, le système coupera le couple du moteur. » On rappellera aussi que les voitures de Tesla sont parmi les plus sûres du monde.


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