Tesla a été jugé coupable d’avoir bridé la vitesse de recharge de certains de ses véhicules électriques par un tribunal norvégien. La société d’Elon Musk a la possibilité de faire appel. Elle devra sinon verser 13 000 euros à chacun des 30 clients ayant porté plainte.

On ne plaisante pas avec les voitures, en Norvège. Tesla aurait dû s’en souvenir. La société d’Elon Musk avait déjà dû passer un accord à l’amiable, en 2016, avec une centaine de clients locaux qui affirmaient que leur voiture n’offrait pas les performances promises dans les publicités. Le fabricant de voitures électriques a cependant de nouveau été attaqué par des Norvégiens fin décembre dernier. Les plaignants accusaient Tesla d’avoir bridé la vitesse de recharge et la capacité de certaines batteries via une mise à jour logicielle.

Et cette fois, Tesla a été jugé coupable par un tribunal du pays, a révélé le média norvégien Nettavisen ce vendredi 21 mai. Le journal précise que l’impact de la mise à jour sur le temps de recharge a été prouvé. Tesla a la possibilité de faire appel de ce jugement. S’il ne l’utilise pas, il devra verser environ 13 000 euros à chacun des trente clients ayant porté plainte.

Tesla Model S (2021)  // Source : Tesla

Tesla Model S (2021)

Source : Tesla

Certaines Tesla Model S ont souffert de la mise à jour

Nettavisen précise que les véhicules potentiellement concernés sont des Tesla Model S achetés entre 2013 et 2015, et qu’il s’en est vendu environ 10 000 en Norvège à cette période.

Tous les modèles ne devraient cependant pas avoir été affectés par ces désagréments. Electrek avait révélé en 2019 avoir reçu plusieurs témoignages de conducteurs ayant vu l’autonomie de leur véhicule baisser, ou la vitesse de recharge se réduire. Ces désagréments s’étaient produits après les mises à jour 2019.16.1 et 2019.16.2 et semblait toucher certains produits des gammes Model S et Model X ayant été commercialisés avec des packs 85 kWh .

Lui-même propriétaire d’un ancien Model S 85 kWh, le fondateur d’Electrek Fred Lambert souligne que l’autonomie de sa voiture n’a pas bougé et que tous les modèles ne sont pas affectés. Le problème ne s’est néanmoins pas posé qu’en Norvège : des plaintes ont également été déposées pour des motifs similaires aux États-Unis.

Lorsque le média Electrek avait interrogé Tesla en 2019 sur l’impact de ces mises à jour, la société d’Elon Musk avait répondu que cela permettait de « protéger la batterie et optimiser sa durée de vie».  L’argumentaire vous rappelle quelque chose ? C’est exactement celui qu’Apple avait utilisé pendant le « Battery Gate ». Des explications qui peuvent s’entendre et entrent dans une logique de durabilité des produits technologiques, mais Tesla semble avoir commis la même erreur que la firme à la pomme à l’époque : ne pas se montrer assez transparent sur le sujet.

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