General Motors a dévoilé sa nouvelle plateforme électrique, articulée autour d’une technologie de batterie promettant des autonomies à la hausse. Suffisant pour faire trembler Tesla ?

Tesla doit garder un œil attentif sur la concurrence allemande, qui commence à commercialiser des voitures électriques intéressantes. Mais sa principale menace pourrait bien venir des États-Unis et de General Motors, immense conglomérat qui a précisé ses plans sur le marché électrique dans un communiqué publié le 4 mars. Où l’on découvre qu’il a mis au point une nouvelle plateforme électrique et une technologie de batterie inédite.

L’annonce de General Motors, qui a décidé de montrer son savoir-faire, matérialise une ambition qui date d’octobre 2017, quand il annonçait vouloir commercialiser une vingtaine de véhicules électriques en 2023. Les plans n’ont pas changé malgré des commentaires acerbes de Donald Trump, peu porté sur le 100 % électrique. Le président des États-Unis sera ravi d’apprendre que General Motors compte investir 20 milliards de dollars, avec tout ce que cela implique en termes de retombées économiques pour le pays.

Teasing Cadillac Lyriq // Source : General Motors

Teasing Cadillac Lyriq

Source : General Motors

Le plan de General Motors pour rivaliser avec Tesla

General Motors entend rattraper son retard sur Tesla, qui commercialise déjà quatre voitures électriques aux performances plébiscitées. Pour cela, la multinationale a conçu une plateforme modulaire qui servira de socle à toutes ses marques (Chevrolet, Cadillac, GMC…). Cette stratégie rappelle celle du groupe Volkswagen, qui a conçu la plateforme MEB dans le même but.

La technologie de General Motors serait suffisamment flexible pour s’adapter à une large variété de véhicules à deux ou quatre roues motrices (SUV, pickup, berlines, citadines, utilitaires…) sans sacrifice sur les performances (0 à 96 km/h en 3 secondes). Ce tronc commun permettra à l’entreprise de réaliser des économies d’échelle et de réduire la complexité sur les lignes d’assemblage.

Sur le terrain de la batterie, General Motors mise sur une autre technologie maison, baptisée Ultium et conçue en partenariat avec LG Chem. Les ingénieurs seraient parvenus à imaginer des cellules qui font appel à un procédé chimique unique réduisant la quantité de cobalt. Ce nouveau savoir-faire ferait baisser le coût du kWh sous la barre des 100 dollars — ce que viserait aussi Tesla avec son projet secret. À terme, General Motors espère vendre sa batterie à d’autres marques, une preuve que la stratégie est beaucoup plus verticale.

Concrètement, cette batterie Ultium permettrait :

  • Des capacités allant de 50 à 200 kWh, pour une autonomie pouvant grimper jusqu’à 640 kilomètres en une seule charge ;
  • Des tensions de 400 à 800 volts, pour des pics de charge montant respectivement à 200 kW et 350 kW.

General Motors fait-il vraiment mieux que Tesla ? Sur l’autonomie, la Model S, qui atteint les 610 kilomètres selon le cycle WLTP, est battue d’un souffle. Mais le Cybertruck Tri Motor est annoncé avec une autonomie de 800 kilomètres (à confirmer quand il sera commercialisé). Sur la puissance de charge, les Superchargeurs de troisième génération exclusifs à Tesla autorisent des pics à 250 kW. Mais la puissance de 350 kW promise par General Motors sera réservée aux gros véhicules — comme le pickup GMC Hummer dont la présentation est fixée au mois de mai.

Pour General Motors, le prochain rendez-vous est pris pour le 2 avril, avec la révélation du SUV Cadillac Lyriq, la première voiture 100 % électrique de la marque.

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