Les autorités vont devoir se pencher sur un accident mortel impliquant une Tesla. L’objet de l’enquête ? Déterminer si, oui ou non, l’Autopilote a joué un rôle.

Hélas, il y a encore eu un crash mortel impliquant une Tesla. Selon les informations du Los Angeles Times publiées le 31 décembre, une Model S a percuté une Honda Civic, tuant ses deux occupants après avoir grillé un feu rouge. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), en charge de la sécurité routière aux États-Unis, a confirmé qu’elle allait se pencher sur le dossier.

Pourquoi s’intéresser à ce qui ressemble à un fait divers ? Pour déterminer si l’Autopilote de la Tesla Model S était actif, ou non, au moment des faits. Le dispositif de conduite semi-autonome développé par le constructeur est toujours dans le viseur des autorités au moindre problème, même après tous les efforts de Tesla pour encadrer sa pratique.

Autopilote Tesla // Source : Capture du 1er mars 2019

Autopilote Tesla

Source : Capture du 1er mars 2019

L’Autopilote était-il engagé ?

L’enquête de la NHTSA servira à déterminer si, oui ou non, l’Autopilote était actif quand les deux véhicules se sont percutés — ce qui permettra de mieux délimiter la responsabilité du système. On rappelle quand même qu’il ne s’agit pas d’une conduite 100 % autonome dans le sens où l’Autopilote nécessite toujours l’attention du conducteur et ses deux mains sur le volant. Par le passé, les crash impliquant cette technologie ont davantage été liés à une défaillance humaine plutôt que logicielle.

Il n’empêche, fournir une aide aussi poussée à des conducteurs qui ne comprennent pas les enjeux de la technologie et ses limites peut être dangereux — et c’est peut-être ce que cherche à prouver la NHTSA avec ses différentes investigations. L’agence a déjà ouvert 13 enquêtes sur des Tesla suspectées d’avoir l’Autopilote actif dans un accident (11 d’entre elles n’ont toujours pas abouti à l’heure où nous écrivons ces lignes).

Pour appuyer la sécurité de ses voitures, Tesla publie des rapports trimestriels vantant les mérites de l’Autopilote. S’ils ne nous apprennent pas grand-chose, ils servent de réponses aux nombreux articles qui pullulent au moindre problème ou à la moindre tragédie. Pour le moment, ils ne sont pas suffisants pour éloigner la NHTSA des suspicions entourant l’Autopilote, certainement trop en avance par rapport à la législation et à l’éducation des gens.


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