La famille de Walter Huang, décédé dans un accident routier, attaque Tesla et met en cause l’Autopilote.

Le 23 mars 2018, Walter Huang, ingénieur chez Apple, perdait la vie au volant de son Tesla Model X alors que l’Autopilote était actif. Un peu plus d’un an plus tard, la famille de la victime, ouvertement en guerre avec le constructeur, porte plainte, a rapporté NBC Bay Arena le 30 avril 2019.

Le clan de Walter Huang attaque pour plusieurs motifs, y compris « décès imputable à une faute », « négligence », « publicité mensongère », « défaut de fabrication » ou encore « violation de la garantie ». 

« Nous voulons nous assurer que la technologie derrière la conduite semi-autonome est sécurisée avant d’être déployée sur les routes, et que les risques ne soient pas cachés au public », ont fait savoir les avocats. L’État de Californie est également accusé d’avoir négligé les réparations de la barrière de sécurité située au niveau du séparateur — dans laquelle a foncé le SUV électrique. 

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Tesla n’a pas commenté

Tesla n’a pas voulu commenter cette action en justice. Toutefois, depuis la tragédie, le constructeur a toujours rejeté la faute sur le conducteur. « La seule cause pouvant expliquer l’accident est que Mr Huang n’a pas prêté attention à la route malgré les multiples signaux envoyés par la voiture », appuyait-il à l’époque.

Dans sa défense, Tesla rappelle qu’il est indispensable de rester vigilant quand l’Autopilote est activé — même si le super assistant d’aide à la conduite s’améliore de jour en jour. Au moment de la commande, la firme explique d’ailleurs : « Les fonctionnalités actuelles exigent une surveillance active de la part du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome. »

Dans son enquête préliminaire, l’agence National Transportation Safety Board avait déclaré que :

  • L’Autopilote était bel et bien actif au moment du crash ;
  • La voiture avait signalé au conducteur de mettre ses mains sur le volant (deux alertes visuelles et une sonore, survenues plus de 15 minutes avant l’impact) ;
  • Que le conducteur n’avait plus les mains sur le volant six secondes avant l’impact (il les aurait eues pendant 34 secondes sur la dernière minute), un point que Tesla avait soulevé également ;
  • Que la voiture avait étrangement accéléré trois secondes avant le crash ;
  • Que le conducteur n’avait pas tenté d’éviter l’impact en freinant ou avec une manœuvre.

« Madame Huang a perdu son mari, et deux enfants leur père, parce que Tesla teste son logiciel Autopilote en mettant en danger la vie des conducteurs », affirme un avocat. Depuis quelques trimestres, Tesla publie des rapports sur la sécurité. Les chiffres tendent à prouver que l’Autopilote apporte plus de sécurité sur les routes. 

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