« Je suis un grand amoureux des machines et des inventions de l’Homme pour s’épargner des tâches difficiles » : c’est par cette déclaration optimiste plutôt agréable à entendre par les temps qui courent qu’Alexandre Astier a débuté une tirade sur la voiture électrique dans l’émission Clique.
La voiture électrique fascine Alexandre Astier
Mais alors, que pense Astier des voitures électriques ? Pour lui, elles sont une évidence : la voiture aurait dû être électrique depuis le début — ou ne jamais cesser de l’être. « Le moteur électrique est naturellement rotatif, ça fait rouler les roues et c’est absolument incroyable », « il y a 7 pièces mobiles dans une voiture électrique » : la fascination de l’auteur et réalisateur pour la voiture électrique, qu’il estime être l’invention qui le fascine le plus aujourd’hui, est sincère.
Astier n’est d’ailleurs pas tendre à l’égard des voitures thermiques. Il reprend, dans une longue séquence, la démonstration célèbre de Rory Sutherland (« un gars qu’il a vu sur Internet ») sur l’absurdité des voitures à moteur thermique. Que dit-elle ? Pour faire simple : si les voitures thermiques avaient été inventées aujourd’hui et qu’on avait connu de tout temps des voitures électriques, on aurait pris leur inventeur pour un fou.
Pour Astier, il aurait dû défendre un bloc moteur de 300 pièces, faits de piston, dans lequel des explosions interviennent pour transformer un « mouvement rectiligne » en « mouvement rotatif ». Le tout, basé sur un carburant qui n’existe pas « dans nos pays mais qu’il faudra aller chercher plus loin, acheminé en pipeline », pour finir avec des voitures moins propres, moins rapides et qui ont pour seul avantage de « faire beaucoup de bruit ». Coup de grâce : on ne pourrait pas recharger ses voitures chez soi, mais dans un endroit dédié où le pétrole est acheminé.
En bref, la démonstration par l’absurde de Sutherland, expert britannique du marketing et des sciences du comportement, qui a proposé ce schéma de pensée pour montrer à quel point on pouvait être influencés par nos habitudes, aussi mauvaises soient-elles.
Alors, Astier pourra-t-il porter ce message en France, par l’humour et la dérision ? Peut-être : le créateur de Kaamelott en a profité au passage pour dire qu’il aimerait écrire « sur la technologie » avant de finir sa série médiévale, ce qui laisse espérer une nouvelle œuvre autour de ce thème.
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