La Nissan Leaf se réinvente complètement pour cette troisième génération et le modèle est attendu de pied ferme. La marque japonaise mise beaucoup sur ce modèle pour relancer la demande internationale.
Néanmoins, le démarrage du nouveau modèle ne se déroule pas vraiment comme prévu, selon Nikkei Asia. Nissan a dû diviser par deux sa production du modèle entre septembre et novembre dans son usine japonaise, car l’approvisionnement en batteries ne suit pas la cadence espérée.
Le sort s’acharne contre Nissan
En transformant sa Nissan Leaf en un SUV aux lignes modernes et avec une autonomie plus importante, Nissan pensait avoir mis toutes les chances de son côté pour relancer la machine. Sauf que le démarrage en fanfare a un peu de plomb dans l’aile : la production prévue de septembre à novembre est amputée de plusieurs milliers d’unités. Ce qui pourrait allonger les délais et donc menacer le bon déroulement du lancement du modèle.
La faute n’incombe pas à Nissan directement, mais à AESC, le fournisseur maison de batteries. Celui-ci se trouve incapable de sortir assez de cellules pour suivre la cadence initialement prévue. L’un des rares modèles qui devait porter le plan de relance d’Ivan Espinosa, le nouveau patron de Nissan, se retrouve chahuté avant même d’avoir été livré.
L’Europe épargnée ?
La mauvaise nouvelle concerne d’abord les États-Unis et le Japon, où les livraisons devaient débuter cet automne avec des véhicules en provenance de l’usine japonaise. Pour l’Europe, la situation pourrait être différente.
Les premiers essais auront lieu dans les prochaines semaines, mais les livraisons aux clients sont prévues pour début 2026. Les Nissan Leaf vendues en Europe doivent être produites à Sunderland (Royaume-Uni). La production réduite ne semble s’appliquer qu’à l’usine japonaise. Néanmoins, difficile d’affirmer que le modèle ne rencontrera pas des retards sur sa production européenne. Peu d’informations ont filtré sur la montée en cadence de Sunderland pour ce nouveau modèle. Et l’on ne sait pas si les problèmes d’approvisionnements en batteries s’appliqueront aussi aux modèles européens.
Nissan n’est pas seul à patiner
Nissan n’est pas le seul constructeur japonais à voir ses plans contrariés sur un modèle électrique. D’autres constructeurs japonais se cassent aussi les dents sur la production de leurs dernières nouveautés électriques.
Suzuki doit encore réussir la montée en cadence de la production de son tout nouveau eVitara. Nous aurions dû essayer ce modèle la semaine dernière, mais les essais sont reportés à une date ultérieure. Officiellement, la priorité de livraison des marchés a été modifiée, mais Suzuki resterait conforme à son planning pour le lancement de sa production. Officieusement, il est surtout probable que l’usine indienne fraîchement inaugurée ne soit pas encore suffisamment montée en cadence pour assurer la production européenne, surtout en matière d’approvisionnement en batterie et autres composants clés. Il n’y aurait rien de mal à cela pour la production d’un premier véhicule électrique.
L’inconvénient, c’est que si le Suzuki eVitara est un peu décalé, c’est aussi le cas du Toyota Urban Cruiser, puisque Toyota s’est associé à Suzuki pour ce modèle. Un temps, la déclinaison de Toyota avait fait son apparition sur le site français du constructeur avec la mention « disponible prochainement », il a depuis disparu.
Pionnière en 2010, la Leaf symbolise aujourd’hui le décrochage du Japon, qui continue de miser sur l’hybride et d’autres alternatives, pendant que Tesla et BYD dictent le tempo mondial.
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