Le ministre italien Adolfo Urso estime que le nom de l’Alfa Romeo Milano est illégal, Stellantis ayant prévu de construire cette nouvelle voiture en Pologne.

Stellantis vient de lancer officiellement l’Alfa Romeo Milano le mercredi 10 avril 2024. L’événement a eu lieu en présence de Carlos Tavares, le patron de Stellantis, qui en a profité pour régler ses comptes avec l’Italie. Le dirigeant s’est montré très lassé des rumeurs persistantes selon lesquelles Stellantis se désengagerait de l’Italie.

Sa prise de parole n’a visiblement pas suffi pour faire taire toutes les critiques. Cette fois, le reproche émane d’Adolfo Urso, le ministre italien des Entreprises et du Made in Italy, comme l’a repéré Electrek le 12 avril. Adolfo Urso estime que Stellantis n’a pas le droit de donner un nom à consonance italienne à la nouvelle voiture électrique, puisque le véhicule sera entièrement construit hors du pays. Stellantis a en effet décidé de faire construire l’Alfa Romeo Milano dans son usine de Tychy, qui est située au sud de la Pologne.

Adolfo Urso en 2022. // Source : Wikimedia/CC/Sebastiaan ter Burg (photo recadrée)
Adolfo Urso en 2022. // Source : Wikimedia/CC/Sebastiaan ter Burg (photo recadrée)

Une voiture appelée Milano et construite en Pologne ? « C’est interdit par la loi italienne »

« Une voiture appelée Milano ne peut pas être produite en Pologne. C’est interdit par la loi italienne », a affirmé Adolfo Urso, cité dans un article d’Automotive News. En 2003, le Parlement italien a adopté une loi interdisant de vendre des marchandises avec un nom à consonance italienne si elles ne sont pas fabriquées en Italie.

« Cette loi stipule qu’il est interdit de donner des indications qui induisent les consommateurs en erreur. Ainsi, une voiture appelée Milano doit être produite en Italie. Sinon, elle donne une indication trompeuse qui n’est pas autorisée par la loi italienne », a renchéri le ministre.

Comme le souligne Electrek, cette loi italienne est généralement plutôt invoquée pour protéger l’appellation des produits alimentaires italiens. Y faire référence dans le secteur automobile est plus inhabituel. Les propos du ministre sont certainement une tentative de faire de nouveau pression sur Stellantis, davantage qu’une véritable menace d’attaquer le groupe en justice au sujet du nom de sa voiture.

Automotive News indique que Stellantis s’est refusé à tout commentaire sur le sujet. On peut en tout cas deviner que cela ne va pas contribuer à apaiser la relation conflictuelle qui s’est installée depuis des mois entre Stellantis et le gouvernement italien.

Le ministre italien aura-t-il gain de cause face à Stellantis ? Les relations tumultueuses entre les gouvernements et les constructeurs sont décortiquées dans Watt Else, la newsletter de Numerama. Il suffit de s’abonner pour la recevoir gratuitement, chaque jeudi.

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