C’est une avancée probablement majeure pour le projet de décarbonation et de renouvellement du parc automobile européen. Après l’adoption formelle, et non sans grandes discussions, de l’interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques (hors e-fuel) à partir de 2035 par les États-membres de l’Union européenne, ces derniers ont entériné le projet d’expansion du réseau de bornes de recharge électrique en Europe.
Cette décision, prise dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 mars, devrait notamment permettre d’équiper les plus grands axes routiers de bornes de recharge, à des intervalles réguliers, afin de faciliter le rechargement aux automobilistes circulant dans un véhicule électrique. Un moyen de rassurer les propriétaires de véhicules thermiques, souvent hésitants en raison d’absence de stations de rechargement à proximité de leur domicile ou sur leurs trajets réguliers.
Des bornes régulières pour l’électrique… et l’hydrogène
Selon le règlement de l’Union européenne sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs (Afir), les pays de l’UE devront installer des bornes de recharge rapide tous les 60 km, en quantité suffisante, afin de permettre aux voitures et poids lourds électriques de se recharger. Et ce, d’ici 2025.
En ce qui concerne les plus petits axes, la directive est plus clémente : les bornes devront être installées tous les 100 km d’ici 2030.
Les véhicules circulant à l’hydrogène n’ont pas été oubliés par le Parlement européen et les pays membres de l’UE : des stations de recharge devront être installées dans les centres urbains et sur les grands axes de circulation en Europe, tous les 200 km.
Pour la Commission européenne, il s’agit d’un ensemble de mesures qui pourrait faire évoluer rapidement le parc automobile européen : « En fixant des objectifs contraignants d’infrastructures de recharge à travers l’Union européenne, la réglementation mettra fin aux inquiétudes des consommateurs à propos de la difficulté de recharger son véhicule ». « Avec ce futur règlement, nous accompagnons cette mutation, notamment des véhicules à moteur thermique vers les véhicules électriques dans le transport routier », a notamment déclaré Karima Delli, eurodéputée EELV et présidente de la commission Transport et tourisme au Parlement européen.
Une mesure suffisante ?
Du côté de l’Acea, qui est le lobby des constructeurs européens, on estime que l’accord est insuffisant pour faire avancer les choses. « Aujourd’hui déjà, le manque de bornes de recharge et de stations d’hydrogène pénalise l’essor des véhicules à zéro émission de CO2. L’Afir doit donc jouer un rôle majeur vers la transition vers des transports décarbonés », explique Sigrid de Vries dans un communiqué.
Alors que la France possède près de 90 000 bornes de recharge électrique sur son territoire, contre les 100 000 qu’elle souhaitait avoir sur son territoire au 31 décembre 2022, cet accord pourrait permettre d’accélérer l’installation des bornes électriques sur un continent, où ces installations sont réparties inéquitablement. Mais avant cela, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne devront approuver le texte final.
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