Google entend être utile dans le contexte de l’épidémie de coronavirus. Et pour cela, l’entreprise américaine mobilise son écosystème logiciel, comme Maps.

La technologie peut aider à rendre les gestes barrières plus efficaces contre le virus SARS-CoV-2. C’est du moins ce que pense Google et l’entreprise américaine entend mobiliser son écosystème logiciel à cette fin. Elle a ainsi annoncé le 8 juin des changements dans Maps, son application mobile de cartographie et de navigation, qu’elle décrit dans un billet de blog dédié.

La première évolution de Maps concerne les alertes relatives aux transports en commun. En cas de modification de l’offre de transport (fermeture de certaines dessertes de façon temporaire, réduction de la circulation, etc.) ou si des instructions spécifiques sont émises, par exemple le port obligatoire du masque dans les bus ou les trains, l’application affichera des notifications dédiées.

Ces indications sont notamment en cours de déploiement en France, en Belgique, aux USA, en Espagne et au Royaume-Uni. « Ces alertes peuvent vous aider à vous préparer en conséquence si des consignes gouvernementales ont une incidence sur les services de transport en commun », écrit Google. Dans l’Hexagone, l’accès aux transports en commun ne se fait en principe qu’avec un masque sur le visage.

D’autres dispositions sont aussi annoncées, mais elles ne concernent pas pour l’instant la France. Elles ont trait au franchissement de frontières (l’Amérique du Nord est la première région éligible à ce changement) et aux règles d’accès dans des centres de dépistage et des établissements médicaux. La mesure est pour l’instant déployée dans quelques pays hors d’Europe.

Google encourage à signaler le niveau d’affluence des transports en commun

Google Maps affluenceL’autre levier que Google entend actionner porte sur l’information délivrée aux voyageurs sur l’état de l’affluence dans les transports en commun. Depuis juin 2019, Maps permet de savoir quelles sont les périodes de forte fréquentation des bus et des trains et à quel moment la foule est plus éparse. Pratique pour savoir si on sera serré comme des sardines ou si l’on pourra étendre ses jambes sans souci.

Mais c’est aussi très utile face au coronavirus. La distanciation physique constitue l’une des principales barrières sanitaires. En se tenant loin les uns des autres, le risque de se transmettre le SARS-CoV-2 chute significativement, puisque les éventuels postillons ont une distance plus grande à franchir. En combinant cela avec d’autres stratégies, dont le port du masque et une bonne hygiène des mains, les chaînes de transmission se rompent très facilement, évitant ainsi une reprise de la contamination.

Il s’avère que cette fonctionnalité n’était pas encore déployée partout dans le monde, tout comme d’autres nouveautés que l’entreprise avait annoncées ces derniers mois. Avec la dernière mise à jour de Maps, tout le monde est désormais au même niveau. En particulier, il est possible de contribuer à affiner l’estimation de l’affluence faite par Google, en faisant un rapport sur le taux d’occupation.

« Nous simplifions désormais l’envoi d’informations sur l’encombrement des lignes de transport en commun », écrit Google, qui invite à la coopération pour des indications aussi justes que possible. Par exemple, il est possible de renseigner cinq niveaux d’affluence différents allant de vide ou presque à un transport complètement bondé. Pratique pour aider les autres voyageurs à savoir à quoi s’attendre.

Toutes ces évolutions ont leur intérêt dans un contexte pandémique, mais aussi au-delà. En France, toutefois, l’épidémie de coronavirus paraît globalement sous contrôle et le respect des gestes barrières semble plutôt bien partagé dans la population. Cependant, dans les pays où la situation est plus critique, comme aux USA ou au Brésil, ces outils pourraient bien être décisifs, car la lutte contre la maladie n’est pas gagnée.

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