Oppo a choisi un tiroir triangulaire pour son téléphone sans encoche ni trou dans l’écran. Pour quel résultat ?

C’est le mercredi 24 avril 2019, en Suisse, que la marque chinoise Oppo a officialisé le lancement européen de son nouveau téléphone haut de gamme. Le smartphone, baptisé Reno et dont le slogan mise sur la créativité, se distingue par son écran sans trou ni encoche. Numerama a pu le prendre en main.

Pour masquer le dispositif dédié au selfie, il s’en remet à une caméra pop-up rangée dans un tiroir triangulaire — le fameux aileron de requin. Nul besoin de préciser que nous avions très peur au moment de l’annonce. Mais, après quelques minutes en compagnie du produit, force est de reconnaître que l’astuce fonctionne plutôt bien.

L’aileron de requin ? Ça passe

Le fait est que l’aileron de requin, pas très joli quand il est déployé, apparaît uniquement quand on veut prendre un selfie avec le capteur de 16 mégapixels. Oppo a eu la bonne idée de ne pas loger les capteurs arrières dans le tiroir, contrairement à son Find X. Par ailleurs, le déverrouillage du Reno s’effectue plus volontiers via un capteur d’empreintes digitales intégré à l’écran (il s’avère plutôt rapide), plutôt que par la reconnaissance faciale qui forcerait la caméra pop-up à s’élever pour réveiller le téléphone. Oppo a néanmoins commis une faute de design : que vient faire le flash sur l’aileron de requin ?

Le tiroir aileron de requin du Oppo Reno (arrière) // Source : Numerama

Le tiroir aileron de requin du Oppo Reno (arrière)

Source : Numerama

En bref, celles et ceux qui ne sont pas adeptes des selfies ne devraient pas beaucoup voir le mécanisme en action. Les grands fans, de leur coté, pourront être rassurés sur un point : l’astuce anti-encoche d’Oppo serait capable de survivre à 200 000 ouvertures/fermetures, soit l’équivalent de cinq ans à raison de 100 utilisations par jour. Le constructeur a également pensé à un détecteur de chute pour éviter les accidents. À l’usage, le tiroir met moins d’une seconde à apparaître — avec une belle animation logicielle en prime. Pour le solliciter, il faut appuyer sur le changement de caméra dans l’application servant à prendre des photos.

Arrière du Oppo Reno  // Source : Numerama

Arrière du Oppo Reno

Source : Numerama

Fer de lance oblige, le Reno devrait s’affirmer comme un téléphone de bonne facture, nanti d’un assemblage de qualité. Dans sa version la plus chère, disponible à 799 euros à partir du mois de juin en France, le smartphone s’appuie sur un écran AMOLED de 6,6 pouces (2340 x 1080 pixels), un processeur Qualcomm Snapdragon 855, 8 Go de RAM, un espace de stockage de 256 Go, un triple capteur photo arrière (48 mégapixels + 13 mégapixels, téléobjectif, zoom x10 + 8 mégapixels, ultra grand-angle) et une grosse batterie de 4 065 mAh (compatible avec la charge ultra rapide).

Durant notre prise en mains de quelques minutes, on a pu apprécier ses performances : l’écran qui occupe tout ou partie de la façade — 93,1 % — est très confortable et la fluidité est au rendez-vous. Le Reno est animé par ColorOS 6, une surcouche qui ne sublime ni ne surcharge Android Pie. Dans l’approche, elle ressemble un peu aux anciennes surcouches de Samsung.

Il y aura également une déclinaison moins onéreuse du Reno, facturée 499 euros et prévue pour le 10 mai. Elle s’en remet à un écran de 6,4 pouces, un processeur Snapdragon 710, 6 ou 8 Go de RAM, 128 ou 256 Go de stockage, un double capteur à l’arrière (48+5 mégapixels) et une batterie de 3 765 mAh. S’il perd quelques caractéristiques, le téléphone plus abordable conserve en revanche le port jack. On notera que nos voisins suisses auront droit à une troisième déclinaison d’obédience 5G. En France, la technologie est encore loin d’être prête.

Les deux versions de l'Oppo Reno // Source : Numerama

Les deux versions de l'Oppo Reno

Source : Numerama

Le tiroir aileron de requin du Oppo Reno // Source : Numerama

Le tiroir aileron de requin du Oppo Reno

Source : Numerama

L'Oppo Reno // Source : Numerama

L'Oppo Reno

Source : Numerama

Source : Numerama

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