Après l’arrêt de son service de cloud gaming en 2023, Google s’apprête à faire disparaître une dernière relique de Stadia. Dès le 31 décembre 2025, il sera presque impossible d’utiliser les manettes Stadia : passé cette date, l’activation du Bluetooth ne sera plus possible — il faudra donc se contenter d’un usage filaire en USB. Heureusement, il existe une solution pour les sauver.
Comment sauver sa manette Stadia ?
Depuis la fin de Stadia, le mode Wi-Fi des manettes de Google n’a plus aucune utilité, celui-ci ayant été conçu pour se connecter aux serveurs du service de cloud gaming. Pour éviter qu’elles ne finissent à la poubelle, la firme de Mountain View a toutefois mis en place un outil permettant de les transformer en manettes Bluetooth « classiques », compatibles avec les PC, smartphones ou tablettes. Si la date limite de cette manipulation a déjà été repoussée à plusieurs reprises, rien n’indique désormais qu’un nouveau report soit prévu. Voici la procédure pour sauver sa manette Google.
- Rendez vous sur la page officielle de conversion via le navigateur Chrome (version 108 ou plus récent) afin d’éviter les erreurs pendant la mise à jour du firmware. Il faudra que votre manette ait été chargée pendant au moins 30 minutes.
- Allumez la manette en maintenant le bouton Stadia jusqu’à ce que le voyant s’allume, puis branchez la en USB à l’ordinateur
- Suivez l’assistant proposé sur la page pour télécharger et installer la mise à jour Bluetooth du firmware
- Une fois l’opération terminée, passez la manette en mode appairage Bluetooth en maintenant Y + bouton Stadia pendant deux secondes, jusqu’à ce que le voyant clignote en orange.
- Ouvrez ensuite les paramètres Bluetooth de l’appareil (PC, smartphone, etc.), recherchez la manette Stadia, associez-la, puis vérifiez que le voyant devient blanc fixe, signe que la connexion est établie
Une fois convertie, la manette Stadia est reconnue comme une manette Bluetooth standard. Elle est compatible avec les ordinateurs Windows, macOS, Linux et ChromeOS équipés du Bluetooth Low Energy (BLE), mais aussi avec les smartphones et tablettes sous Android et iOS / iPadOS, ainsi qu’avec certains téléviseurs ou box prenant en charge les manettes Bluetooth génériques. Google précise toutefois que cette compatibilité n’a pas été testée « en profondeur » avec tous les matériels et services : certains couples appareil / système / jeu peuvent donc ne pas fonctionner correctement.
À noter que le passage en mode Bluetooth est définitif, même si le mode USB filaire reste utilisable. En revanche, Google précise que lorsque la manette est utilisée sans fil en Bluetooth, le port jack 3,5 mm et le port USB ne peuvent plus servir à brancher un casque.
Par défaut, les boutons Capture et Assistant Google ne fonctionnent pas non plus en mode Bluetooth : ils doivent être reconfigurés manuellement à l’aide d’outils de mappage de boutons. Une fois la mise à jour effectuée, la manette devient une manette sans fil standard, compatible avec de nombreux appareils et services — dont Steam, qui a amélioré son support de ce modèle en 2025.
Google tire définitivement un trait sur Stadia
Le 31 décembre 2025 marque — sauf nouveau report — la fin symbolique de l’aventure Stadia. Le service de Google n’a jamais réellement trouvé son public et s’est révélé trop coûteux à maintenir au regard des investissements nécessaires (serveurs, jeux, infrastructure). La marque n’avait alors plus d’intérêt à poursuivre l’exploitation de la plateforme de cloud gaming ni à financer la mise à niveau de ses serveurs pour les générations de jeux suivantes. Lors de l’arrêt de Stadia, en janvier 2023, l’entreprise avait d’ailleurs procédé au remboursement des jeux et du matériel achetés via les boutiques Google et Stadia.
Du côté des éditeurs, plusieurs freins ont également pesé. La technologie de Stadia n’était pas alignée avec leur environnement de développement habituel (Windows et DirectX), rendant chaque portage plus complexe et plus coûteux pour un marché jugé trop restreint. Malgré certains efforts de Google — comme un outil de traduction de DirectX vers Vulkan ou la subvention de certains portages — la procédure restait lourde pour les studios, en particulier pour les jeux AAA. Un investissement difficile à justifier au regard de la faible base d’utilisateurs. D’autant que les éditeurs s’exposaient au risque de dépendre d’une plateforme propriétaire fermée : en cas d’arrêt du service, le travail de portage ne pouvait être réutilisé ailleurs, contrairement à un jeu Windows, PlayStation ou Xbox. Ils ont, visiblement, eu raison de se montrer prudents.
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