Il va y avoir du changement sur ChatGPT. Au nom de la protection des mineurs, et après des affaires impliquant des cas de suicide, les règles d’accès au chatbot d’OpenAI vont évoluer. C’est ce que Sam Altman, le patron de la startup américaine, a fait savoir dans un message partagé le 16 septembre 2025 sur X (ex-Twitter) et son site officiel.

OpenAI estimera votre âge, et ne proposera pas le même ChatGPT

Deux dispositions en particulier sont à noter : d’abord, la société entend bâtir un système destiné à estimer l’âge des internautes utilisant ChatGPT, afin de proposer une expérience différenciée entre les adultes et les mineurs — l’agent conversationnel peut accepter les inscriptions à partir de 13 ans, avec l’assentiment des parents ou des représentants légaux.

L’âge de 18 ans constituera la limite entre les deux versions de ChatGPT, qui ne fonctionneront donc pas tout à fait de la même manière. En cas de doute sur telle ou telle personne, précise Sam Altman, « nous ferons preuve de prudence et nous nous en tiendrons à l’expérience des moins de 18 ans ». Cela, même si l’individu s’avère bien être un adulte.

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Une pièce d’identité pourra être demandée par ChatGPT

Le plan d’OpenAI ne s’arrête pas là. La société spécialisée dans l’IA générative prévoit aussi de demander, dans certains pays, une pièce d’identité. Il n’est pas encore clair si cette présentation d’une preuve de majorité servira à un adulte classé à tort parmi les mineurs de changer de catégorie, ou si c’est en vue de fermer l’accès aux mineurs dans certaines régions du monde, si une législation spécifique entre en jeu.

« Nous savons que cela constitue une atteinte à la vie privée des adultes, mais nous pensons que c’est un compromis acceptable », développe le groupe dans son message. « Je ne m’attends pas à ce que tout le monde soit d’accord avec ces compromis, mais compte tenu du conflit, il est important d’expliquer notre prise de décision », abonde Sam Altman.

Au sujet des mineurs, d’ailleurs, OpenAI affirme désormais un principe selon lequel leur sécurité prévaut sur tout le reste, y compris leur vie privée et leur liberté. « [L’intelligence artificielle générative est] une technologie nouvelle et puissante, et nous pensons que les mineurs ont besoin d’une protection importante », est-il souligné.

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Verrouillage des usages et signalement en cas de pensée suicidaire

Ainsi, dans le cadre du contrôle parental évoqué plus tôt en septembre, les règles de fonctionnement de ChatGPT pour les mineurs évolueront. Pas d’interaction ambiguë impliquant de la séduction, par exemple. Quant aux discussions sur le suicide ou l’automutilation, elles seront empêchées — même si cela relève d’une prétendue écriture d’invention.

Ces thématiques — plus souples si elles sont abordées par des adultes — pourront d’ailleurs faire l’objet d’une prise de contact avec les parents du mineur (dont les coordonnées auraient été récupérées durant l’inscription de l’enfant), si OpenAI peut les joindre. Si c’est impossible, OpenAI optera pour une alerte aux autorités « en cas de danger imminent ».

Reste cependant un angle mort : au-delà de la question de savoir si ces règles sont pertinentes, elles ne couvrent que l’écosystème de ChatGPT. Sauf à imaginer une coordination de toute l’industrie de l’IA générative pour aligner ces dispositions, la problématique que cherche à résoudre OpenAI demeure ailleurs, sur d’autres chatbots.

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