Des cas de suicide impliquant ChatGPT amènent OpenAI à revoir le fonctionnement du chatbot. Outre des efforts pour recadrer la façon dont le service traite de certaines discussions sensibles et difficiles, l’entreprise prévoit un contrôle parental.

Quelle peut être la responsabilité d’une entreprise spécialisée dans l’IA générative dans une affaire de suicide, si la victime aux penchants suicidaires passait de longues heures à discuter avec un chatbot ? Voilà la question difficile qui traversera le procès qui se prépare aux États-Unis à la suite de la mort d’un jeune homme de 16 ans.

Cette affaire n’est pas isolée. Le suicide d’une femme de 29 ans a aussi été rapporté outre-Atlantique, l’an dernier, là encore avec en toile de fond des échanges impliquant l’agent conversationnel d’OpenAI. Plus récemment, un homme de 56 ans est suspecté d’être passé à l’acte, tuant au passage sa mère de 83 ans, après des mois de tchat.

Séries de mesures pour cadrer et contrôler les discussions

Des drames qui conduisent l’entreprise américaine à prendre des mesures additionnelles, en plus de celles déjà annoncées début août concernant la santé mentale et la détresse psychologique. Ainsi, quelques semaines plus tard, OpenAI détaillait ses efforts pour donner des réponses appropriées en cas d’échanges reflétant des intentions suicidaires.

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OpenAI multiplie depuis ces dernières semaines les annonces visant à mieux maîtriser l’orientation des discussions si elles impliquent des intentions suicidaires. // Source : Montage Numerama

« Nous [renforçons] les mesures d’atténuation afin qu’elles restent fiables dans les conversations les plus longues, et cherchons à garantir un comportement stable […]. Si quelqu’un exprime des intentions suicidaires dans un tchat, puis en lance un nouveau plus tard, le modèle proposera dans tous les cas une réponse appropriée », était-il indiqué.

D’autres actions sont sur les rails, comme l’orientation des individus vers des ressources et de l’aide. Par ailleurs, dans certains cas impliquant un « risque de violence physique envers autrui », OpenAI prévoit la possibilité de procéder à une « vérification humaine » de certaines discussions avec, pour les cas graves, un « appel aux forces de l’ordre. »

Contrôle parental sur les mineurs

Présentées le 26 août, ces mesures supplémentaires, décrites sur le site de la société, viennent désormais d’être renforcées avec d’autres dispositions, partagées le 2 septembre. Celles-ci concernent toujours la gestion de conversations sensibles, mais incluent pour la première fois un système de contrôle parental, afin de mieux surveiller les mineurs.

Ce nouveau mécanisme est attendu pour le mois d’octobre 2025. Sur le papier, il sera possible pour les parents de :

  • associer leur compte à celui de leur adolescent (âgé d’au moins 13 ans) via une invitation par e-mail ;
  • contrôler la manière dont ChatGPT répond à leur ado via des règles de comportement adaptés à son âge, et qui sont activées par défaut ;
  • Gérer les fonctionnalités à désactiver, notamment la mémoire et l’historique des discussions ;
  • Recevoir des notifications lorsque le système détecte que votre adolescent est en situation de détresse aiguë.

En principe, les règles régissant l’accès aux services d’OpenAI interdisent aux mineurs de moins de 13 ans de s’inscrire et de participer. Quant aux jeunes ayant entre 13 et 18 ans, ils sont censés présenter une autorisation des parents ou du tuteur pour utiliser ChatGPT. Des exigences qui, dans la pratique, ne sont pas vraiment respectées ni suivies d’effet.

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