C’est l’évènement de la semaine pour l’intelligence artificielle générative : le modèle GPT-5 est arrivé dans ChatGPT le 7 août 2025, après plusieurs années de gestation. Bien sûr, OpenAI ne tarit pas d’éloges à son sujet : il est décrit comme plus intelligent, plus rapide, plus utile, disposant d’un raisonnement intégré, et cela, pour offrir aux internautes « la meilleure réponse, à chaque fois ».
En somme, « GPT-3 donnait un peu l’impression de parler à un lycéen. GPT-4 ressemblait davantage à une discussion avec un étudiant. Avec GPT-5, j’ai réellement l’impression de m’adresser à un expert de niveau doctorat », lançait Sam Altman, le patron d’OpenAI, durant une présentation à laquelle a assisté Numerama en amont du lancement.
Finie la charge mentale causée par tous les modèles et sous-modèles de ChatGPT
Mais derrière tous les formidables progrès qu’a fait miroiter OpenAI lors de la sortie de GPT-5, la plus importante avancée de ChatGPT n’est peut-être pas d’ordre technique, mais est à chercher plutôt du côté de l’expérience utilisateur. Car il s’avère qu’en faisant émerger GPT-5, OpenAI en a aussi profité pour faire table rase du passé.


Fini, en effet, le sélecteur de modèles dans ChatGPT. L’entreprise américaine a fait disparaître de son chatbot la ribambelle de versions et de sous-versions que l’on pouvait activer. Il y en avait un paquet : avec un compte Plus facturé à 23 euros par mois, on pouvait naviguer entre 4o, o3, o4-mini, o4-mini-high, 4.1 et 4.1-mini, soit six modèles.

Cette multiplication des modèles de langage n’était pas forcément injustifiée à l’heure où OpenAI s’employait à les spécialiser. Certains étaient des modèles généraux, d’autres étaient taillés pour du raisonnement. Il y en avait aussi qui fonctionnaient plus vite, étaient spécialisées dans une tâche précise ou qui étaient relativement légers.
Pour OpenAI, cela avait du sens. Pour les spécialistes de l’IA sans doute aussi. Mais, pour le tout venant, cette granularité hyper spécialisée était au mieux ignorée, au pire une source de confusion — car de l’aveu même de la startup, on finissait par ne plus rien comprendre à cette nomenclature, avec des codes opaques et des labels en pagaille.
Ce bazar était tel qu’il est même devenu une blague.

Un modèle pour les unifier tous
Désormais, il n’y en a plus qu’un : GPT-5. Fini l’éventuel questionnement que l’on pouvait avoir (vaut-il mieux solliciter o3 pour une réponse plus longue et approfondie ou bien 4o pour une réponse rapide, mais moins creusée ?). GPT-5 est polyvalent, et l’expérience d’utilisation est plus intuitive et plus commode, car il n’y a plus rien à faire, hormis prompter.
En réalité, un sélecteur existe toujours, mais il se déploie en coulisses, hors de vue de l’internaute, lorsqu’il accède au site web ou à l’app. Il y a ainsi des sous-modèles toujours en place (5-mini, 5-thinking et 5-Pro), mais il n’y a pas besoin de les sélectionner. Le système est censé déterminer seul quel modèle est le plus adéquat selon la requête passée.

L’objectif est de proposer aussi une expérience uniforme avec un seul et même modèle pour tous, de l’internaute qui n’a pas pris de forfait à celui qui est prêt à dépenser sans compter pour avoir le meilleur. Il reste à voir si cette simplification durera, car en fouillant dans les options, la possibilité de sélectionner un modèle demeure, bien que cela soit limité.
En effet, à partir de l’abonnement Plus, on peut choisir entre GPT-5 et GPT-5-thinking (et même GPT-5-Pro avec la formule supérieure). Même si ChatGPT est censé gérer ça dans son coin, il y a encore des cas de figure dans lesquels l’internaute est confronté à cette division. Pour l’instant, cela reste maîtrisé : il n’y a que 2-3 modèles en jeu. Mais à l’avenir ?
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