Le 10 octobre, Meta lancera le Quest 3. Il s’agit d’un successeur du casque de réalité virtuelle lancé en 2020, à l’époque où Meta Quest s’appelait encore Oculus.
Le Meta Quest 3 s’annonce crucial dans la stratégie de l’entreprise. Le groupe de Mark Zuckerberg est aujourd’hui le leader du marché de la VR, mais l’arrivée du Apple Vision Pro, du premier casque Samsung et d’Android XR en 2024 pourrait redéfinir l’industrie. Meta doit plus que jamais réaffirmer sa position de leader, avec un casque d’un nouveau genre, en phase avec les attentes des consommateurs.
Le problème justement, c’est que personne ne connaît les attentes des consommateurs. La VR peut-elle être pour tous ou doit-elle se réorienter vers le marché des entreprises ? En attendant, Meta a décidé de miser sur la réalité mixte, en redéfinissant le rôle d’un casque VR, pour mieux refléter l’idée « d’ordinateur spatial », comme Apple l’avait fait en juin 2023. En résulte un produit à 579 euros, qui s’annonce très alléchant.
La nouvelle puce du Meta Quest 3 pourrait faire la différence
La plupart des nouveautés du Meta Quest 3 étaient déjà connues avant la conférence du 27 septembre. Épaisseur réduite de 40 %, caméras visibles sur la face avant et capables de voir les couleurs, meilleurs écrans (2064 x 2208 pixels par œil, avec un rendu promis supérieur au Quest Pro)… Le Meta Quest 3 est un Meta Quest 2 en plus fin bien qu’aussi lourd (515 grammes) et plus puissant. La puce Snapdragon XR2 Gen 2 qui l’équipe est la première pensée pour la réalité mixte, ce qui devrait grandement améliorer la reconstitution de la réalité.
Si le Meta Quest 3 est livré avec des manettes (les Touch Plus), il est aussi pensé pour un contrôle gestuel, avec les mains. Toutes ces nouveautés étaient déjà apparues avec le Meta Quest Pro… qui a fait un flop. Il faut dire que son prix au-dessus des 1 000 dollars ne l’a pas aidé, d’autant plus que sa puce n’était pas assez puissante pour la réalité mixte. Meta le conserve tout de même au catalogue, alors que le Meta Quest 3 est présenté comme meilleur en tout. Curieux.
Parmi les usages mis en avant par Meta, il y a la possibilité d’ajouter des objets/écrans virtuels dans son vrai salon, la possibilité d’afficher en réalité augmentée des informations sur un match, de travailler avec un bureau étendu… Le casque, qui peut tenir 2 à 3 heures avec sa batterie intégrée (coucou Apple), met évidemment le jeu vidéo à l’honneur, avec des titres bien plus réalistes qu’auparavant. Tous les titres du Quest 2 et du Quest Pro sont compatibles, tandis que d’autres vont faire leur apparition, en tirant partie de la nouvelle puce. Meta pense aussi au métavers, même s’il est moins mis en avant que précédemment (en même temps, personne ne s’y intéresse, même lors du Meta Connect, où nous étions quasiment seuls à assister à la conférence).
Disponible à partir du 10 octobre (avec 128 Go de stockage), le Meta Quest 3 devrait être le principal casque de réalité mixte/virtuelle de la fin d’année. Son éventuel succès pourrait envoyer un signal positif à l’industrie, tandis qu’un échec pourrait signaler des problèmes à venir pour les autres marques convaincues que l’informatique spatiale est le futur. De notre côté, nous avons très hâte de le tester, puisque le Meta Quest Pro nous avait plutôt convaincu du point de vue des usages, même si tout n’était pas parfait.
Autre annonce chez Meta : une intelligence artificielle Meta AI, qui dispose de 28 personnalités inspirées de célébrités.
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