Le maximum d’activité des Draconides est prévu le dimanche 8 octobre 2023. Cet essaim calme est nommé ainsi, car les météores semblent provenir de la constellation du Dragon. Comment voir les Draconides et d’où viennent-elles ?

Octobre 2023 est riche en événements astronomiques. Parmi eux, il y a les Draconides. Moins connu que les célèbres Perséides et relativement calme, l’essaim fait pourtant partie des différentes pluies d’étoiles filantes que l’on peut espérer contempler dans le ciel durant l’année.

Où faut-il chercher les Draconides dans le ciel ? D’où viennent-elles ? Voici ce qu’il faut savoir pour tenter de les apercevoir.

Comment observer les Draconides ?

Les Draconides surviennent généralement au début du mois d’octobre, avec un maximum d’activité annoncé le dimanche 8 octobre en 2023. Cette année, la Lune sera peu brillante lors du maximum de l’essaim (23 % de son disque illuminé), ce qui représente un avantage pour l’observation.

Il s’agit d’une pluie calme en général, avec une dizaine d’étoiles filantes par heure lors du pic de l’essaim. Il arrive que les Draconides présentent des sursauts d’activité surprenants. En 2011, une forte activité était prévue, avec environ 600 météores par heure — une campagne d’observation avait alors été organisée par l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) pour scruter cette activité inhabituelle à l’aide d’un avion du CNRS.

Pour observer les Draconides, il faut « regarder vers le Dragon [ndlr : où se trouve le radiant des Draconides, Draco en latin, d’où leur nom], au-dessus de la Grande Ourse en début de nuit », recommande Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, interrogé par Numerama. Les météores issus de la comète semblent globalement émerger de la tête du Dragon, que dessine cette constellation assez bien visible dans l’hémisphère nord.

L'essaim semble émerger de la tête du Dragon. On trouve aisément cette constellation en dessous de la Grande Ourse. // Source : Wikimedia/CC/Orthogaffe, montage Numerama
L’essaim semble émerger de la tête du Dragon. On trouve cette constellation en dessous de la « casserole » de la Petite Ourse. // Source : Wikimedia/CC/Orthogaffe, montage Numerama

Il est recommandé également de « s’éloigner de sources de pollution lumineuse », y compris en évitant d’utiliser un téléphone, « pour que les yeux s’habituent à l’obscurité », ajoute le spécialiste. L’observation doit bien sûr se faire après le coucher du Soleil, qui a lieu à 19h14 le dimanche 8 octobre.

D’où viennent les Draconides ?

Les étoiles filantes des Draconides proviennent des débris d’une comète périodique, 21P/Giacobini-Zinner (c’est pourquoi l’essaim est parfois nommé les Giacobinides) qui heurtent l’atmosphère de la Terre. Cette comète tourne autour du Soleil en 6 ans et demi, en suivant son orbite qui l’amène dans les environs de la planète Jupiter.

Les scientifiques se seraient attendus au fait que la gravité de la géante gazeuse conduise à une dispersion des objets situés dans son voisinage, sur des orbites imprévisibles. Néanmoins, il resterait un flux de particules, éjecté en 1900, toujours intact.

La comète 21P/Giacobini-Zinner. // Source : Wikimedia/CC/Alexander Vasenin (photo recadrée)
La comète 21P/Giacobini-Zinner. // Source : Wikimedia/CC/Alexander Vasenin (photo recadrée)

La comète 21P/Giacobini-Zinner a été vue pour la première fois le 20 décembre 1900, par l’astronome français Michel Giacobini. Elle fut ensuite retrouvée par l’astronome allemand Ernst Zinner en 1913. C’est pourquoi la comète porte les noms des deux scientifiques. Quant au « P » dans son nom, cela signifie que sa période de révolution autour du Soleil est inférieure à 200 ans.

21P/Giacobini-Zinner est un petit corps de 2 km de diamètre. La comète a atteint le périhélie, son point le plus proche du Soleil, en 2012 puis en 2018.

Vous savez désormais comment tenter de voir ces étoiles filantes le dimanche 8 octobre 2023. Bonne observation du ciel !

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