L’objet 2020 SO, tout juste identifié, pourrait être capturé par la Terre momentanément entre octobre 2020 et mai 2021 et devenir ainsi une « mini-lune ». Mais sa nature fait débat : il serait possible que son origine soit artificielle.

La Terre est-elle sur le point d’avoir une nouvelle « mini-lune » ? Un nouvel objet, identifié le 17 septembre 2020 dans le cadre du relevé astronomique Pan-STARRS, pourrait être capturé momentanément par notre planète entre octobre 2020 et mai 2021. La nature de l’objet fait l’objet d’un débat : il est possible qu’il ne s’agisse pas d’un astéroïde, mais plutôt d’un objet artificiel.

La trajectoire de cet objet, baptisé 2020 SO, a été schématisée par Tony Dunn, professeur de physique au lycée Archbishop Riordan de San Francisco et astronome amateur, sur Twitter le 20 septembre. Au moment de la publication de cette animation, il a précisé que la trajectoire de l’objet représentée n’était probablement pas définitive, et qu’elle pourrait être précisée à l’aide des observations à venir.

Un bout d’une fusée lancée en 1966 ?

2020 SO a fait l’objet de discussions entre astronomes amateurs et professionnels sur le chat de Minor Planet Mailing List (MPML), au sujet d’une origine naturelle ou artificielle. L’objet pourrait mesurer entre 5 et 13 mètres. 2020 SO pourrait correspondre à un morceau d’une fusée Atlas-Centaur, qui a lancé la sonde lunaire Surveyor 2 de la Nasa en septembre 1966. Tony Dunn a montré que, dans sa simulation, 2020 SO apparait également en orbite autour de la Terre en septembre 1966.

Simulation de la trajectoire de 2020 SO. La Terre est en bleu. // Source : @tony873004 via Twitter

Simulation de la trajectoire de 2020 SO. La Terre est en bleu.

Source : @tony873004 via Twitter

Pour l’instant, le débat sur la nature de l’objet n’est pas tranché. Les astronomes amateurs et professionnels qui discutent sur le chat de MPML semblent toutefois tomber d’accord pour dire que l’objet devrait bien être temporairement capturé par la Terre, avec un périgée (le point de l’orbite de l’objet le plus proche de la Terre) prévu pour début décembre et un deuxième début février. Davantage de données seront nécessaires pour mieux cerner la nature de 2020 SO et sa trajectoire.

De son côté, la Nasa classe pour l’instant 2020 SO dans la catégorie des astéroïdes Apollon (dont l’orbite est plus grande que celle de la Terre, tout en pouvant croiser celle de notre planète). Enfin, il est à noter qu’il n’y a pas non plus de risque que cet objet heurte la Terre.


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