L’Inde a officiellement annoncé sa mission Chandrayaan-3. Avec ce programme, le pays veut retenter d’atterrir sur le sol lunaire. La mission Chandrayaan-2, qui visait cet objectif, n’y est pas parvenue.

Jamais deux sans trois. Après le crash de sa sonde Chandrayaan-2 sur la Lune, l’Inde veut une nouvelle fois tenter d’atterrir sur le satellite naturel de la Terre. La mission Chandrayaan-3 a été officiellement annoncée par l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO), l’agence spatiale indienne, lors d’une conférence de presse le 1er janvier 2020.

La mission, constituée par un atterrisseur et un rover, a reçu l’approbation du gouvernement indien, indique l’ISRO dans son communiqué. La décision de lancer Chandrayaan-3 intervient après l’échec de la mission Chandrayaan-2, survenu au début du mois de septembre 2019. Peu après, la possibilité d’organiser une troisième mission avait été envisagée.

La préparation de la mission Chandryaan-2. // Source : ISRO (photo recadrée)

La préparation de la mission Chandryaan-2.

Source : ISRO (photo recadrée)

Lors de cette précédente mission, l’ISRO avait prévu l’alunissage de Vikram, un atterrisseur, et de Pragyan, un astromobile, à la surface de la Lune. La sonde s’était mise en orbite autour de la Lune le 20 août. Dans la nuit du 6 au 7 septembre, l’Inde a perdu le contact avec l’atterrisseur, alors qu’il était en train de descendre vers la surface lunaire.

Pas besoin d’un nouvel orbiteur

Il a fallu du temps au gouvernement indien pour reconnaître que l’atterrisseur de la mission Chandrayaan-2 s’était bien crashé sur la Lune. Vikram a heurté le sol lunaire à environ 500 mètres du lieu où il était prévu qu’il se pose. La mission de Chandrayaan-2 n’est pas terminée, cependant : la sonde doit continuer à envoyer des données scientifiques, depuis l’orbite lunaire. Si la mission s’était déroulée comme prévu, l’Inde aurait pu devenir le quatrième pays à réussir un alunissage, après l’URSS, les États-Unis et la Chine.

Le coût de la mission serait estimé à 6,15 milliards de roupies, soit 77 millions d’euros. C’est moins que la mission Chandrayaan-2, qui a coûté 9,7 milliards de roupies, soit 120 millions d’euros. Cette différence s’explique par le fait que Chandrayaan-3 ne nécessitera pas un nouvel orbiteur, puisque celui de Chandrayaan-2 fonctionne toujours. Pour le moment, la date du lancement de Chandrayaan-3 n’a pas été précisée.


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