L’agence spatiale indienne a reconnu que l’atterrisseur de la mission Chandrayaan-2 a raté son alunissage, avec deux mois de retard. Vikram a heurté le sol de la Lune bien plus loin que le lieu prévu pour son atterrissage.

Le gouvernement indien a reconnu que l’atterrisseur Vikram, qui devait se poser sur le sol lunaire en septembre 2019, avait échoué à atterrir sur la Lune. Dans un document daté du 20 novembre repéré par Engadget, l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO), l’agence spatiale indienne, évoque « les raisons de l’échec de l’atterrisseur Vikram qui devait se poser en douceur à la surface de la Lune ».

Vikram fait partie de la mission Chandrayaan-2, une sonde spatiale chargée de recueillir des données scientifiques sur la Lune. La sonde s’était mise en orbite autour de la Lune le 20 août 2019. Son atterrisseur devait s’y poser le 6 septembre mais le contact avec Vikram a été perdu au cours de la descente.

L'atterrisseur Vikram. // Source : ISRO (photo recadrée)

L'atterrisseur Vikram.

Source : ISRO (photo recadrée)

À 500 mètres du lieu prévu pour son atterrissage

L’agence spatiale indienne indique que la première partie de la descente de Vikram s’est passée comme prévue, entre 30 à 7,4 kilomètres au dessus du sol lunaire. La vitesse de l’atterrisseur a été diminuée sans problème, passant de 1 683 mètres parcourus par seconde à 146 m/s. « Au cours de la deuxième phase de descente, la réduction de la vitesse était supérieure à la valeur prévue », mentionne le document de l’ISRO. L’agence reconnaît que son atterrisseur a « atterri difficilement à moins de 500 mètres du site d’atterrissage désigné ».

Si l’atterrissage de Vikram s’était déroulé comme prévu, l’Inde serait devenu le quatrième pays à réussir un alunissage, après, l’URSS, les États-Unis et la Chine. Le rover Pragyan, qui se trouvait à bord de l’atterrisseur, aurait dû sortir pour explorer le sol lunaire. Après la perte de communication avec Vikram, l’Inde avait retrouvé la trace de l’atterrisseur lunaire mais ignorait dans quel état il se trouvait.

La fusée GSLV-Mk III qui a lancé Chandrayaan-2. // Source : ISRO (photo recadrée)

La fusée GSLV-Mk III qui a lancé Chandrayaan-2.

Source : ISRO (photo recadrée)

La mission continue avec la sonde en orbite

L’ISRO ajoute rapidement que les manœuvres orbitales de la sonde se sont, elles, passées comme prévu et que la durée de sa mission est allongée de 7 ans (elle était à l’origine prévue pour une année). La sonde devrait continuer à envoyer des données scientifiques avec ses 8 instruments fonctionnels.

La mission n’est donc pas complètement un échec, même si la perte de l’atterrisseur est regrettable. Chandrayaan-2, qui a déjà envoyé une photo de Lune pendant son approche, pourra sans doute fournir d’autres données intéressantes sur le satellite naturel de la Terre.

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