La Nasa va envoyer un tout nouveau rover surnommé VIPER sur le pôle sud de la Lune, a annoncé l’organisation dans un communiqué le 25 octobre 2019. Son but est simple : « chasser les traces d’eau » sur notre satellite en explorant les cratères. L’objectif est de trouver des poches d’eau sous forme de glace et de pouvoir tracer une grande carte des endroits où se trouvent ces sources d’eau sur la Lune, pour les explorations futures.
VIPER (pour Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) doit être envoyé d’ici décembre 2022 et resterait 100 jours sur place.
Le rover fait la taille d’une voiture de golfe et est équipé d’une sorte de grosse perceuse pour pouvoir forer la surface de la Lune et extraire des échantillons à analyser. Ce serait la première fois que des échantillons comme ceux-ci seraient extraits, et pourraient être observés par les scientifiques.
« Depuis que l’on a confirmé qu’il y a de l’eau sous forme de glace sur la Lune il y a dix ans, la question qui se pose est : ‘est-ce qu’elle contiendrait assez de ressources pour y vivre’ », a commenté Daniel Andrews, le manager de la mission VIPER et directeur de l’ingénierie dans une branche de la Nasa. « Ce rover nous aidera à répondre à de nombreuses questions que l’on se pose sur l’emplacement de cette eau, et en quelle quantité utilisable. »
Cette mission pourrait donc avoir de nombreuses conséquences positives, comme le décrit la Nasa dans sa vidéo de résumé :
- L’eau de la Lune pourrait être extraite et transformée en carburant pour les fusées,
- Être transformée pour créer de l’oxygène pour les astronautes,
- Être utilisée par les futurs astronautes qui « vivront et travailleront sur la Lune »
Ce lancement entre dans le Programme Artémis, la mission pour retourner sur la Lune en 2024.
Depuis la découverte de l’eau sur la Lune en 2009, plusieurs études sont venues le confirmer, ajoutant notamment qu’il s’agissait de glace dans les zones les plus polaires (le moins exposées au Soleil, où la température peut atteindre jusqu’à -233°C) du satellite. Or il semblerait qu’il faille agir vite : de l’eau du pôle sud serait en train de s’échapper à cause de « processus environnementaux externes [qui] pourraient éroder le givre ».
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