Kilopower est le nom d’un petit réacteur nucléaire tout juste testé par la Nasa. L’agence spatiale américaine estime que l’engin pourrait répondre au défi de la production d’énergie lors d’une mission spatiale sur Mars.

Partir à la conquête de Mars demande un peu plus de préparation qu’une excursion de vacances. À supposer qu’ils arrivent bien sur la planète, un seul oubli dans la mission pourrait être fatal aux explorateurs de l’astre. Les facteurs à anticiper sont nombreux : comment allons-nous nous loger, que mangerons-nous là-bas, quelles seront les conséquences du voyage sur notre organisme et comment allons-nous générer de l’électricité sur place ?

En effet, la gestion de l’énergie est une problématique essentielle au bon déroulement d’une mission sur Mars. Un séjour sur la planète, et le retour vers la Terre, risquent d’être gourmands en énergie. Or, même une fusée remplie de carburant lors du décollage ne sera pas suffisante pour subvenir aux besoins d’une telle mission.

Générer de l’énergie pendant la mission

La piste explorée par la Nasa porte donc sur la possibilité de générer de l’énergie pendant le déroulement de la mission. L’agence spatiale américaine, accompagnée du Laboratoire national de Los Alamos et du département de l’énergie des États-Unis, ont mené des tests sur un système qui répondrait à cette problématique.

Le réacteur nucléaire Kilopower, présenté sur le site de la Nasa le 17 janvier 2018, est justement capable de générer de l’électricité en faible quantité. Les différentes versions testées par l’agence parviennent à produire de 1 à 10 kilowatts, et les chercheurs estiment que quatre ou cinq de ces réacteurs alimenteraient une habitation sur Mars. Les réacteurs seraient capables de fonctionner ainsi pendant au moins 10 ans.

« Nous voulons une source d’énergie capable de fonctionner dans des environnements extrêmes, avance Lee Mason, technologue spécialisé dans le stockage de l’énergie au sein de la Nasa. Kilopower ouvre des possibilités sur toute la surface de Mars, y compris les latitudes nordiques où de l’eau pourrait se trouver. »

« Une source d’énergie qui fonctionne dans des environnements extrêmes »

Le réacteur pourrait également être utile lors de futures expéditions spatiales en direction de la Lune. Dans les cratères ombragés de notre satellite naturel, Kilopower pourrait générer de l’énergie en l’absence d’ensoleillement.

Ceci serait d’autant plus utile que les agences spatiales européenne et chinoise envisagent de faire de la Lune une base pour explorer Mars.


Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !