Et si la Lune devenait un avant-poste vers la planète Mars ? La perspective est envisagée par les agences spatiales européenne et chinoise, qui veulent mettre en commun leurs efforts dès fin 2017 lors d’une première mission lunaire.

Un long voyage se prépare rarement sans escale, surtout lorsque celui-ci doit durer 100 jours. Et si, sur le trajet menant vers Mars, la Lune faisait office d’aire de repos ? L’idée est en tout cas très sérieusement envisagée par les agences spatiales européenne et chinoise, qui souhaitent collaborer afin de faire du satellite de la Terre un avant-poste pour les explorateurs de l’espace.

Le secrétaire général de l’agence spatiale chinoise, Tian Yulong, a en effet affirmé dans plusieurs médias nationaux que l’éventualité de recourir à une base lunaire pour un voyage vers Mars était explorée, comme l’indique Bloomberg. Un porte-parole de l’agence spatiale européenne (ESA), Pal Hvistendahl, a confirmé ces propos ce mercredi 26 avril 2017.

« Les Chinois ont un programme ambitieux pour la Lune et déjà en place, a-t-il déclaré. L’espace a changé depuis la course spatiale des années 60. Nous reconnaissons que, pour explorer l’espace à des fins pacifiques, il faut mettre en place une coopération internationale. »

Surface de Mars

CC Stuart Rankin

« Moon village »

Le directeur général de l’ESA, Johann-Dietrich Wörner, a ainsi indiqué que le projet était baptisé « Moon Village ». L’objectif affiché est de faire de la Lune un lanceur international pour de futures missions en direction de Mars. Par la même occasion, la base permettrait de développer le tourisme spatial ou l’exploration lunaire.

Si la Chine a fait une entrée tardive dans la conquête spatiale, son programme en matière d’exploration s’est depuis rattrapé : en 2003, le pays a lancé son premier vol spatial habité, 42 ans après le vol de Youri Gagarine de 1961.

L’agence spatiale chinoise a lancé récemment un vaisseau spatial non équipé afin d’effectuer une mission sur sa station spatiale, actuellement inoccupée. Le pays prévoit de lancer une mission pour recueillir des échantillons lunaires d’ici la fin de l’année 2017, et de conduire une autre mission en 2018 pour explorer le côté le plus éloigné du satellite par rapport à la Terre. À supposer que la première mission ait lieu, l’ESA devrait ensuite prendre part à l’analyse des échantillons recueillis.

De l’autre côté de l’Atlantique, la course à la planète rouge est également engagée. D’ailleurs, Donald Trump ne tarit pas d’ambitions à ce sujet, quitte à faire dans la démesure : le président des États-Unis aimerait voir un Américain fouler le sol de Mars avant son propre départ de la Maison Blanche.

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