Les États-Unis entrent dans un nouveau « shutdown », séquence lors de laquelle des centaines de milliers de fonctionnaires se retrouvent à l’arrêt. Dans ce contexte, l’agence spatiale américaine (Nasa) est aussi touchée.

Ils sont 15 000 employés de l’agence spatiale américaine à avoir trouvé porte close en ce début du mois d’octobre. Une mise à l’écart forcée , qui est la conséquence directe du « shutdown ». Cette procédure américaine prévoit un arrêt complet d’une bonne partie des institutions fédérales tant que les membres du Congrès n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le budget.

Cette suspension des activités fédérales ne s’était pas produite depuis le premier mandat de Donald Trump en 2018. Aujourd’hui, on s’en souvient comme du blocage le plus long de l’histoire américaine, avec 35 jours au compteur.

Pourtant, la situation actuelle paraît bien plus critique, tant les démocrates et les républicains semblent camper sur leurs positions. Les premiers réclament le maintien de la couverture santé pour les plus précaires, et les seconds refusent tout compromis.

Le plan de la Nasa, un fonctionnement réduit à l’essentiel

Du côté des activités spatiales de l’Amérique, la Nasa a publié un plan pour faire face à cette fermeture. Il est question de maintenir près de 3 000 employés, avec une immense majorité mobilisée pour tout ce qui touche à des enjeux de sécurité. Au total, la Nasa a identifié trois opérations majeures qui doivent rester en place, même pendant ce laps de temps si particulier.

Tout d’abord, cela concerne les opérations à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Shutdown ou pas, des astronautes sont toujours en orbite à 400 km au-dessus du sol. Il faut les surveiller en permanence et avoir du personnel au sol pour communiquer avec eux et les épauler au moindre problème.

La Station spatiale internationale. // Source : Flickr/CC/Nasa
La Station spatiale internationale. // Source : Flickr/CC/Nasa

De même, un vol non habité est programmé vers l’ISS avant la fin du mois. Si le blocage est toujours en cours à ce moment-là, il pourra être repoussé ou éventuellement être maintenu, moyennant des efforts supplémentaires.

Concernant les satellites, les lancements en cours sont suspendus s’il devait y en avoir. Mais du personnel doit rester mobilisé pour assurer l’intégrité des satellites déjà en orbite autour de la Terre. En effet, il faut recueillir les données récoltées, surveiller qu’il n’y ait pas de risques de collision et, le cas échéant, procéder à des manœuvres d’évitement.

Artémis continuera coûte que coûte

Enfin, la Nasa a annoncé le maintien du support aux opérations concernant Artémis. Cela implique la préparation de la mission Artémis II et de la suivante, l’assemblage de la fusée SLS, les charges utiles et les tests entre autres. Tous les employés impliqués doivent rester en place.

Cette politique contraste avec la situation lors du shutdown de 2018. Il y a sept ans, les employés encore en place étaient à peine 1 300, alors même que le programme Artémis était déjà en chantier, même s’il était à un stade un peu moins opérationnel qu’aujourd’hui.

L'équipage d'Artémis II. // Source : Via Twitter @Nasa (photo recadrée et modifiée avec Canva)
L’équipage d’Artémis II. // Source : Nasa

Selon Space.com, ce changement montre un attachement aux volontés présidentielles. Comme Donald Trump accentue sa politique spatiale sur le vol habité, la Nasa doit pouvoir être protégée pour mener sa mission à bien. Une semaine plus tôt, une officielle de l’agence avait déclaré être prête à continuer même dans l’éventualité d’une interruption fédérale.

Cela se reflète d’ailleurs dans les questions de financement. « Pour les activités de recherche, l’agence va uniquement suivre les obligations qui sont alignées avec les priorités présidentielles. L’agence va s’abstenir de contracter des obligations à propos d’activités non conformes à ces priorités. », est-il ainsi acté.

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