Attendu depuis des lustres, le tout premier vol de l’avion supersonique expérimental X-59 serait désormais « imminent ». C’est en tout cas ce qu’a affirmé l’agence spatiale américaine (NASA) dans un point d’étape courant août. Seule une phase resterait à accomplir dans les essais de roulage avant de passer aux choses sérieuses.
Ces manœuvres au sol, qui ont commencé dès juillet à basse vitesse, vont se poursuivre en augmentant l’allure, à moyenne et haute vitesse. Ce seront alors « les dernières étapes » de la campagne visant à préparer l’avion avant son décollage inaugural. On ignore cependant encore à quelle date le X-59 sera autorisé à s’envoler.

Durant cette séquence, il s’agira de contrôler une nouvelle fois le freinage, la direction, la stabilité et les performances des capteurs lorsque l’aéronef est en mouvement, à une cadence de plus en plus élevée. La visibilité des pilotes sera vérifiée une nouvelle fois, car le cockpit a pour particularité de n’avoir aucune fenêtre orientée vers l’avant.
Un vol modeste au début, avant d’attaquer le mur du son
Une fois cette étape bouclée, l’avion volera. Cependant, inutile d’espérer un vol supersonique immédiatement : le X-59 doit d’abord montrer qu’il vole convenablement et, surtout, qu’il ne fait courir aucun risque à personne. Ce n’est qu’après avoir évalué sa navigabilité et sa sécurité que l’on tentera de passer le mur du son.
Ainsi, le plan de vol inaugural prévoit un vol d’environ une heure au-dessus de la Californie, à vitesse réduite et à basse altitude. Le X-59 devrait ainsi plafonner à environ 3,5 km d’altitude (12 000 pieds) et ne pas dépasser les 400 km/h. À titre de comparaison, un TGV exploité en France a une vitesse de croisière pouvant aller jusqu’à 325 km/h.

« Pendant le vol, l’équipe X-59 évaluera plusieurs systèmes critiques, notamment les performances du moteur, la stabilisation, l’instrumentation, le pilote automatique, les systèmes de contrôle et les performances des données aérodynamiques », a continué la NASA. Autant d’éléments qu’il est préférable de vérifier immédiatement, avant d’aller plus vite et plus haut.
De fait, en raison du délai parfois important qu’il peut y avoir d’une phase d’essai à l’autre, il n’est pas certain que le vol supersonique du X-59 aura bien en 2025 — au contraire des vols préparatoires, à plus petite vitesse. Peut-être faudra-t-il attendre 2026 pour découvrir enfin à quoi ressemblera le bruit d’un avion supersonique « silencieux ».
Car c’est ici que réside tout l’intérêt du X-59 : avoir un design d’appareil tel qu’il peut étouffer le bang sonique et le réduire à l’équivalent d’un bruit sourd de claquement de porte de voiture. C’est pour cela qu’il présente une silhouette aussi atypique, avec un nez particulièrement étroit et allongé. Rendez-vous dans quelques mois.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

Toute l'actu tech en un clin d'œil
Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !
Pour ne rien manquer de l’actualité, suivez Numerama sur Google !