Si les scientifiques s’intéressent au commencement (le Big Bang), ils se passionnent aussi pour la fin, possible, de toute chose. Il existe de nombreuses hypothèses en la matière — du Big Freeze au Big Crunch. Parmi elles, il y a l’évaporation des objets célestes les plus persistants. Car, en évaluant la durée de vie maximale des objets ayant la plus grande durée de vie… on obtient hypothétiquement une évaluation de la fin de tout. C’était l’objectif de ce trio de chercheurs danois.
Date de fin de l’Univers : un 1 et puis 78 zéros
D’après les calculs de ces scientifiques, dans une étude publiée le 12 mai 2025, la fin de l’Univers aurait lieu dans environ 10 puissance 78 années (1078). Ce chiffre correspond donc à un 1 suivi de 78 zéros — soit un chiffre vertigineux.
Pourquoi ce chiffre ? C’est le temps qu’il faudrait pour que les naines blanches s’évaporent totalement. Or, ces étoiles sont parmi les objets les plus persistants du cosmos. Les trous noirs et les étoiles à neutrons, eux, prendraient quelque 1068 à s’évaporer. Les auteurs ont donc pris la valeur la plus haute, parmi les objets célestes, pour évaluer ce grand final. Au-delà des naines blanches, on trouverait seulement les trous noirs supermassifs, autour de 1096 années à s’évaporer ; mais il n’y aurait déjà plus la moindre étoile à ce stade.
Le rayonnement d’Hawking
L’évaporation de ces objets est évaluée ici à partir d’une notion : le rayonnement d’Hawking. Selon cette théorie, les trous noirs s’évaporent en produisant spontanément des particules, lesquelles emportent avec elles une partie de l’énergie du trou noir, ce qui, in fine, finirait par le faire disparaître. Cette hypothèse de Stephen Hawking contredisait celle d’Einstein, voulant que les trous noirs ne feraient que grossir.
Quoi qu’il en soit, en 2023, une étude du même trio de chercheurs — à l’origine des calculs publiés en 2025 — montrait qu’il était tout à fait possible que ce rayonnement d’Hawking s’applique aussi à d’autres objets, en particulier aux naines blanches et aux étoiles à neutrons. C’est à partir de ce postulat qu’ils ont développé cette « datation » hypothétique de la fin de l’Univers.
Combien de temps mettrait un humain à s’évaporer ?
D’ailleurs, pour l’amour de la science, ces chercheurs ont essayé d’appliquer le rayonnement d’Hawking aux êtres humains. En combien de temps nous évaporions-nous par ce processus, si tous les autres processus biologiques ne conduisaient pas à nos morts ? En clair, si nous étions à moitié immortels avec ce seul effet comme menace, quelle serait notre espérance de vie ? La réponse est 1090 années. Nous pourrions assister à la mort de la Terre puis à la fin de l’Univers. Mais ce n’est même plus de la physique théorique, cela relève de l’impossible (ou d’un épisode de Doctor Who).
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