La Nasa lance une mission de 7 ans pour aller prélever un échantillon d’astéroïde. Un véritable périple, qui sera aussi l’occasion d’étudier l’objet interplanétaire de plus près et de vérifier certains phénomènes de mécaniques céleste.

C’est un long périple dans lequel s’engage la sonde américaine OSIRIS-REx. Depuis le pas de tir de Cap Canaveral, en Floride, une fusée Atlas V a pris son envol jeudi soir en direction de l’astéroïde Bénou. En effet, la totalité de la mission va durer pas moins de 7 ans, le temps de rallier l’objet interplanétaire, de l’étudier sous toutes les coutures, de prélever un échantillon à sa surface puis de repartir vers la Terre.

La mission, pilotée par l’agence spatiale américaine, a plusieurs objectifs. D’abord, il s’agit de récolter des échantillons de Bénou afin de pouvoir les analyser. La Nasa veut en effet vérifier le rôle qu’ont pu jouer les astéroïdes, lors de la formation du système solaire dans la propagation de la vie sur Terre, avec l’apport de l’eau mais aussi de certaines « briques » essentielles, comme des molécules.

OSIRIS-REx doit aussi vérifier un phénomène de mécanique céleste qui s’applique aux astéroïdes et qui est appelé effet Yarkovsky. Il s’agit de mesurer l’impact de la force de la radiation thermique du Soleil sur la trajectoire et le comportement de Bénou. Une meilleure connaissance de l’effet doit participer l’amélioration du schéma de prédiction d’impact d’un astéroïde avec la Terre.

Enfin, la troisième grande mission de la sonde sera d’apporter une connaissance plus générale sur les astéroïdes et sur Bénou en particulier. Pour cela, les instruments à bord cartographieront sa surface en 3D, évalueront les minéraux et les substances chimiques et étudieront ses caractéristiques. Cette étape se fera lorsque la sonde sera en orbite et sur le sol de l’astéroïde.

Le voyage vers Bénou prendra deux ans. À partir d’août 2018 et jusqu’en juillet 2020, ce sera la phase d’analyse et de prélèvement de l’échantillon. Quelques mois plus tard, en 2021, la sonde quittera l’astéroïde pour retourner vers la Terre. Elle devrait retrouver la planète bleue en septembre 2023. Une capsule contenant les roches sera éjectée vers la Terre tandis que la sonde sera ensuite placée en orbite autour du Soleil.

Atlas V

À dans sept ans !

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