Des chercheurs du MEarth Project à Harvard ont récemment annoncé la découverte de GJ 1132b, une planète d’un rayon 1,2 fois supérieur à celui de la Terre qui orbite autour d’une étoile relativement petite et froide, à 39 années-lumière de nous. C’est une formidable opportunité pour comprendre la formation et le fonctionnement des planètes rocheuses.
[floating-quote float= »right »]Trop chaude pour être habitable[/quote]
Il y a douze fois plus d’étoiles de type M — les fameuses naines rouges, appelées ainsi à cause de leur rayonnement dans les longueurs d’onde les plus élevées du spectre visible — que d’astres de type G, d’une taille comparable à celle du Soleil. Chacune d’entre elles possède en moyenne 1,4 satellites de la taille de la Terre, à plus ou moins 50 %. Mais ces exoplanètes, des planètes situées hors du système solaire, sont trop lointaines pour permettre une observation détaillée de leur masse ou de leur atmosphère.
Une mesure de masse a permis de vérifier que GJ1132b a une densité comparable à la Terre. Mais elle est bien trop chaude et bien trop exposée aux radiations stellaires pour être habitable, quoiqu’elle puisse héberger une atmosphère pauvre en hydrogène. Cela sera vérifié par des observations détaillées, facilitées par la relative proximité de cette exoplanète, à 12 Parsec de nous (soit environ 3,703*1014 km).
Une structure proche de la terre
Depuis le 28 janvier 2014, un téléscope du MEarth Project situé au Cerro Tololo Inter-American Observatory (CTIO), au Chili, enregistrait les variations de luminosité de l’étoile GJ 1132. Le 11 mars 2015, une baisse de luminosité soudaine a révélé la présence d’un corps céleste, l’exoplanète GJ1132b. Une co-auteur de l’étude a rendu le timelapse de la découverte visible sur son compte Youtube.
Le rapport entre la masse et le rayon de GJ1132b semble indiquer qu’elle est composée à 25 % de fer, principalement situé dans le noyau, et d’un manteau en silicate de magnésium. D’une température moyenne comprise entre 410 K (137°C) et 580 K (307°C), elle est trop chaude pour abriter de l’eau en surface, et donc potentiellement de la vie.
Elle pourrait toutefois avoir retenu une atmosphère stable d’éléments plus lourds que l’hélium, contrairement aux autres planètes connues de masse comparable, plus proches de leur étoile. C’est donc un cas d’étude extrêmement précieux pour les chercheurs, qui pourrait aider à mieux comprendre les mécanismes de formation des planètes rocheuses, et de rétention d’une atmosphère hors du système solaire.
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