Le site Cartoradio permet de voir l’emplacement de presque toutes les antennes radioélectriques en France, de la 2G à la 4G, en passant par la future 5G, mais aussi toutes les autres installations, comme les radars météo.

Avec l’arrivée prochaine de la 5G en France, la question de la nocivité des ondes est de nouveau au cœur du débat — avec d’autres enjeux, comme l’impact du numérique sur l’environnement ou la surveillance. Si aujourd’hui aucun réseau commercial en 5G n’est opérationnel, cela ne saurait tarder : les enchères principales pour attribuer les fréquences sont terminées et il ne reste plus grand-chose pour que les opérateurs puissent se lancer officiellement.

Sachez qu’il est tout à fait possible de consulter l’emplacement de la quasi-totalité des antennes radioélectriques en métropole comme dans la France d’outre-mer, en toute légalité. Il suffit de se rendre sur le site Cartoradio, qui est géré par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). On y trouve les caractéristiques des installations (s’il s’agit de 2G, 3G, 4G et bientôt 5G, mais aussi de faisceaux hertziens, etc.) et leur exploitant : les opérateurs bien sûr, mais aussi la SNCF ou bien des acteurs privés.

Cartoradio

La page d’accueil de Cartoradio.

Sur Cartoradio, vous pouvez aussi consulter les résultats des mesures d’exposition aux ondes réalisées sur le terrain par un laboratoire accrédité. L’une des missions de l’ANFR est de vérifier que le niveau d’exposition reste conforme à la réglementation et de relever tout dépassement ou tout écart, pour ensuite régler si besoin la puissance du signal avec l’exploitant. Ces points atypiques sont ensuite rendus publics dans des rapports annuels — et dans l’ensemble, les contrôles sont satisfaisants.

L’emplacement des antennes 5G est aussi renseigné

Notez qu’au fil de vos pérégrinations sur la carte, vous pourrez peut-être tomber sur des installations 5G. C’est normal : il existe aujourd’hui 500 sites expérimentaux qui ont été autorisés un peu partout en France (108 à Paris, 95 à Marseille, 63 à Nantes, 54 à Montpellier, 52 à Lille, 25 à Toulouse, 24 à Lyon, 20 à Bordeaux, 17 à La Réunion et 5 à Rouen). En outre, avec le déploiement progressif de la 5G, vous verrez de plus en plus d’installations au fil des ans.

La présence de ces installations, qu’elles soient en 2G, 3G, 4G ou 5G, a une incidence sur la qualité de la couverture mobile. Sans elles, impossible pour les opérateurs de déployer leur réseau et de proposer des services satisfaisants, avec un débit puissant, une stabilité de la connexion et une qualité d’appel élevée. C’est ce qui permet ensuite au régulateur des télécoms de construire des cartes de couverture pour savoir si le signal est performant ou non près de chez vous, ou si un autre opérateur fait mieux.

La carte peut aussi avoir un intérêt si vous avez des appréhensions à l’égard des ondes, même si leur nocivité sur la santé n’est pas prouvée. Un rapport sur les aspects techniques et sanitaires du déploiement de la 5G remis au gouvernement à la mi-septembre signale qu’il n’existe pas d’effets néfastes avérés à court terme, selon le consensus des agences sanitaires nationales et internationales et au regard d’études qui ont été lancées depuis les années 1950 en France et dans le monde.

5g 4G antenne

Les antennes télécoms diffusent des ondes pour couvrir une zone avec leur réseau. Mais en l’état actuel de la littérature scientifique, cela n’a pas d’incidence négative sur la santé. // Source : Chloé Batiot pour Numerama

Quant aux éventuels effets de long terme, ils sont aujourd’hui essentiellement non avérés, ajoute le rapport, qui cite les conclusions des mêmes agences sanitaires. Le rapport admet qu’il est toutefois difficile de mettre en évidence ces effets compte tenu du temps long qui est requis pour des observations utiles. Le rapport signale que des débats persistent dans la communauté scientifique sur ces effets de long terme — des précautions ont toutefois été prises, avec des seuils réglementaires à ne pas dépasser.

Outre la téléphonie mobile, Cartoradio distingue cinq autres catégories de service : la télévision, la radio, les faisceaux hertziens, les réseaux de radio mobiles professionnels (PMR) pour les taxis ou les ambulances par exemple, et les autres installations (les radars météo, la radiotéléphonie numérique pour le réseau ferré, les stations d’identification automatique de navires, etc.). Certaines antennes ne sont pas renseignées, notamment celles relatives à l’aviation civile et à la défense.

Un glossaire et une FAQ sont aussi disponibles. Des photographies sont également présentes pour savoir identifier tel ou tel support (les antennes n’ont pas toutes la même forme en fonction de leur utilisation).

Source : Numerama

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