En fin d’année doit avoir lieu la mission Polaris Dawn, qui consiste à faire sortir des civils dans l’espace. Leur entraînement spécifique a débuté.

Ce ne sera pas nécessairement l’une des grandes missions spatiales de 2022, mais ce sera tout de même une première dans le genre : en fin de l’année, SpaceX est censé organiser un vol avec des civils à bord. Et c’est au cours de ce voyage qu’aura lieu la toute première sortie extravéhiculaire conduite par une entreprise. C’est le projet Polaris Dawn.

Polaris Dawn, première étape du programme Polaris, s’appuie sur l’expérience accumulée par SpaceX en matière de vols habités et, notamment, de la mission Inspiration4, dans laquelle il n’y avait aucun astronaute professionnel. Les quatre membres d’équipage étaient des civils, ayant reçu un entraînement au sol pour se préparer à un tel voyage.

L’entraînement des quatre membres de l’équipage de Polaris Dawn a démarré dès le mois de mai, et notamment l’essayage des nouvelles combinaisons qu’il leur faudra porter à bord du vaisseau Crew Dragon. La préparation des participants se poursuit toujours en septembre, en se focalisant désormais sur la sortie spatiale à proprement parler, qui est une étape critique.

Compte tenu de la manière dont est construit le Crew Dragon, tout le monde devra porter une combinaison spatiale à bord, y compris pour les personnes qui resteront à bord : en effet, il n’y a pas de sas permettant de faire tampon entre l’intérieur et le vide. En clair, tout sera dépressurisé au moment d’ouvrir la porte. En retournant à bord, la cabine sera re-pressurisée.

Il est prévu que deux personnes sur les quatre effectuent la sortie extravéhiculaire. Bien sûr, il leur faudra être attaché en permanence à la capsule, pour ne courir aucun danger — sans cette « ligne de vie », ils risqueraient sinon de s’éloigner sans qu’il soit possible d’aller les chercher. Pour cette première étape, Polaris Dawn évoluera aux alentours des 500 km d’altitude.

Depuis le début de la conquête spatiale, il y a déjà eu quelques centaines d’EVA (« sorties extravéhiculaires »), mais la complexité de la manœuvre fait que ces sorties ont été réservées pendant longtemps à des grandes puissances ayant des agences spatiales de pointe — les États-Unis, la Russie et la Chine. Mais aujourd’hui, c’est à la portée de certains groupes privés.

Il n’y a jamais eu d’EVA ayant été funeste jusqu’à présent, mais on dénombre au cours de l’histoire quelques situations un peu plus périlleuses que d’autres, à cause d’un problème de combinaison la plupart du temps. Un exemple : en 2013, l’Italien Luca Parmitano avait expérimenté le même problème dans son casque, alors en pleine EVA. Il aurait pu se noyer.


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