Le troisième survol de Vénus par la sonde Solar Orbiter va servir à une correction de trajectoire. Objectif : orienter la mission de façon à lui donner un meilleur accès aux pôles du Soleil, des régions qui restent difficiles à observer.

C’est un rendez-vous spatial notable qui a lieu ce week-end. Dans la nuit du 4 septembre 2022, à 3h26 du matin, la mission européenne Solar Orbiter effectuera son troisième survol de Vénus, la deuxième planète du Système solaire la plus proche du Soleil. Ce passage à proximité lui permettra de se « recatapulter » en direction de l’étoile.

Il s’agit de la troisième assistance gravitationnelle de Solar Orbiter autour de Vénus (il y en a eu une quatrième fin 2021, mais qui impliquait la Terre). À cette occasion, l’engin se trouvera à une distance relativement proche : au plus près, son altitude ne sera « que » de 6 420 kilomètres par rapport à la surface vénusienne. Ce sera aussi l’occasion de prendre quelques clichés de plus.

Solar Orbiter survolant Vénus. // Source : ESA/ATG medialab
Solar Orbiter survolant Vénus. // Source : ESA/ATG medialab

C’est en octobre que Solar Orbiter se trouvera dans les parages du Soleil, quoiqu’en demeurant toujours à une distance raisonnable pour limiter les effets destructeurs du rayonnement solaire — et cela, malgré la présence d’un bouclier thermique pour protéger ses instruments scientifiques et toute l’électronique embarquée.

Accéder aux pôles du Soleil

Dans le cadre de l’observation du Soleil, Solar Orbiter va profiter du survol de Vénus pour modifier sa trajectoire. L’objectif ? Avoir une inclinaison plus forte pour avoir un meilleur accès aux régions polaires de l’étoile. Les prochains passages de la sonde entre 2025 et 2030 doivent en effet mettre l’accent sur ces régions hors de vue depuis la Terre.

« Au cours des cinq ou six prochaines années, alors que nous nous approcherons périodiquement du Soleil tous les cinq ou six mois, nous inclinerons petit à petit notre orbite pour voir les régions polaires », a indiqué Daniel Müller, scientifique au sein du projet. À chaque boucle entre Vénus et le Soleil, cette inclinaison sera de plus en plus prononcée.

La sonde européenne Solar Orbiter n’est actuellement pas la seule à tourner autour de l’étoile. Une autre mission, cette fois conduite par l’agence spatiale américaine, est aussi active autour de l’astre. La sonde Parker, qui a traversé l’atmosphère du Soleil fin 2021, doit d’ailleurs, elle aussi, se rapprocher de sa cible au début du mois de septembre.

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