Sony a donné quelques précisions quant à sa stratégie future en matière de gaming. On comprend désormais mieux pourquoi l’entreprise japonaise a jeté son dévolu sur Bungie.

Sony a officialisé l’acquisition de Bungie, le studio qui a travaillé sur la saga Halo pour le compte de Microsoft, puis qui a imaginé la franchise Destiny (d’abord sous l’égide d’Activision avant de voler de ses propres ailes). Et on comprend mieux pourquoi l’entreprise japonaise a choisi de signer un chèque de 3,6 milliards de dollars pour s’offrir Bungie.

Selon un article d’Eurogamer publié le 2 février 2022, PlayStation, la branche gaming de Sony, compte lancer pas moins de dix jeux service d’ici mars 2026. Vous ne savez pas ce qu’est un jeu service ? Pensez à Fortnite, soit une plateforme de jeu pensée pour durer dans le temps grâce à des mises à jour régulières et des extensions (pour ajouter du contenu). Le but est de fidéliser les joueuses et les joueurs pendant longtemps et, bien sûr, de leur faire dépenser de l’argent pour se garantir des revenus réguliers (à fortes marges). Outre Fortnite, GTA Online est un bon exemple de jeu service réussi — sans oublier Destiny 2 ou encore Minecraft.

Destiny 2 // Source : Bungie
Destiny 2. // Source : Bungie

Bungie va aider Sony à lancer pleins de jeux service

Hiroki Totoki, CFO de Sony, s’est montré très transparent sur l’acquisition de Bungie : « L’aspect stratégique de cette acquisition est non seulement basé sur l’obtention de la saga à succès Destiny, ainsi que les futures licences qu’est en train de développer Bungie, mais aussi d’intégrer l’expertise et les technologies que le studio a développées sur le segment du jeu service. » Voilà pourquoi la multinationale a frappé à la porte de Bungie, qui parvient à faire vivre l’univers Destiny depuis la sortie du premier épisode en 2014. Rien que sur Steam, le jeu de tir orienté multijoueur rassemble des dizaines de milliers de fans chaque jour. Son savoir-faire en matière de jeu service n’est donc plus à démontrer, à l’instar de sa longévité.

« Nous comptons utiliser cette force lors du développement de nos licences PlayStation Studios, alors que nous allons nous aventurer sur le segment du jeu service. » Pour Sony, il s’agit d’un nouveau cap important, puisque le constructeur est davantage connu pour ses aventures solo ébouriffantes (Horizon, Ghost of Tsushima, The Last of Us, Uncharted, God of War, les adaptations de Spider-Man…). Il sera d’ailleurs compliqué de décliner ces marques fortes en plateforme similaire à Fortnite ou Destiny (exception faite, peut-être, de Gran Turismo).

Sony n’est pas le seul acteur majeur du marché à vouloir percer dans le jeu service. Cette stratégie est tellement recommandée qu’Ubisoft souhaite l’appliquer à Assassin’s Creed. Electronic Arts, de son côté, entend en faire de même avec Battlefield, dont le dernier épisode classique a copieusement déçu.


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