Les outils déployés en 2018 par Blizzard dans Overwatch font leur effet : ils ont permis de réduire significativement les comportements toxiques. Mais il y a encore du chemin à faire.

Les fonctionnalités inaugurées l’an dernier pour rendre plus satisfaisante l’expérience sociale des joueurs sur Overwatch semblent payer. D’après une analyse de Blizzard réalisée sur des ensembles de données, le nouveau système d’association de joueurs et de recherche de parties a permis de réduire de 40 % le nombre de matchs dans lesquels surviennent des comportements toxiques.

C’est ce qu’a lancé Natasha Miller lors de la Game Developers Conference, qui a pris fin le 22 mars. Natasha Miller est une scientifique employée par Blizzard, le studio qui est derrière Overwatch. L’intéressée, qui animait une session sur le comportement en jeu lors du salon américain, travaille au sein d’une équipe dont la mission est d’imaginer des pistes pour atténuer les attitudes perturbatrices.

Ces conduites inappropriées sont à prendre au sens large : il peut s’agir d’un joueur faisant de l’anti-jeu pour perdre exprès, d’un autre qui est absent pendant la partie ou de quelqu’un proférant des grossièretés, que ce soit par écrit ou à l’oral. « Un comportement perturbateur est un comportement négatif qui perturbe l’intention fondamentale du jeu », a déclaré Natasha Miller, citée par Variety.

McCree et Soldat 76 // Source : Overwatch

McCree et Soldat 76

Source : Overwatch

Les joueurs s’évaluent entre eux

Pour les réduire, Blizzard permet aux joueurs, après une partie, d’évaluer leurs partenaires et leurs adversaires. En fonction des cas de figure, il est possible de dire si untel ou untel a été fairplay, un coéquipier efficace ou un bon leader. Chaque joueur peut donner trois appréciations par partie à trois autres personnes, hormis ses contacts, pour éviter tout favoritisme. On ne peut évidemment pas s’auto-évaluer.

Ce mécanisme de recommandation est visible par tout le monde, ce qui permet de savoir si un joueur paraît fiable ou non. Les notes (et donc le comportement) doivent aussi être entretenues à partir d’un certain niveau pour éviter qu’un joueur ne se repose sur ses lauriers après avoir été correct au début. Une suspension fait perdre les appréciations et des récompenses améliorées sont prévues pour les bons joueurs.

Avec ce système, Blizzard n’a peut-être pas encore trouvé la recette miracle pour réduire drastiquement les comportements inappropriés en jeu, mais la piste que suit la firme est de toute évidence prometteuse. La scientifique a d’ailleurs fait savoir que ce mécanisme aura droit à des améliorations prochainement, notamment en fonction des retours de la communauté.

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