Lancé il y a bientôt un an, Star Wars Outlaws n’a pas connu le succès escompté. Ubisoft misait pourtant énormément sur cette adaptation du plus célèbre des univers SF. Les critiques n’ont pas été très tendres avec le jeu d’action/aventure, et les fans n’ont pas répondu à l’appel — au grand dam de l’entreprise française.
Au moment de rendre des comptes, Yves Guillemot, CEO d’Ubisoft, a tenu à désigner un coupable… qui n’est donc pas le jeu lui-même. À l’occasion d’une réunion avec les investisseurs et les actionnaires, Yves Guillemot a déclaré, via GameReactor le 20 juillet : « Outlaws est sorti à un moment où Star Wars traversait une période difficile. » Star Wars vivait effectivement une période trouble après la diffusion de la série The Acolyte, qui n’a pas été renouvelée pour une deuxième saison en dépit d’investissements colossaux.

Ubisoft a trouvé un coupable idéal pour l’échec de Star Wars Outlaws
Star Wars Outlaws aurait-il eu un autre destin commercial s’il était sorti à la même période que la deuxième saison d’Andor, une série acclamée ? Difficile à dire. Mais Yves Guillemot a dû voir que Star Wars Battlefront 2 s’est refait une santé après la diffusion du contenu exclusif à la plateforme Disney+. Cette embellie n’a pas profité à Star Wars Outlaws si on en croit les chiffres fournis par Steam Charts. En avril et en mai, il n’a pas dépassé les 1 000 joueuses et joueurs connectés même temps en moyenne, soit une statistique famélique.
En bref, Yves Guillemot opte pour la politique de l’autruche et prétend qu’une institution comme Star Wars a perdu de son attractivité, alors qu’il pourrait assumer les problèmes intrinsèques de Star Wars Outlaws. Le titre a été ciblé avant même son lancement en raison de son rendu graphique. Et, après la sortie, Ubisoft a dressé une liste de chantiers à adresser pour rectifier le tir. On pense par exemple aux phases d’infiltration beaucoup trop punitives et pénibles, qui ont été corrigées.
Mais le mal était a priori déjà fait, et Star Wars Outlaws n’a pas vraiment eu de deuxième chance malgré l’implication des développeurs. La déclaration d’Yves Guillemot ne fera que mettre de l’huile sur le feu, comme quand il affirmait que Skull and Bones était un jeu de calibre AAAA (plus blockbuster que blockbuster). La réalité du marché est tout autre : si Star Wars Outlaws avait été excellent, alors il aurait trouvé son public. Et le supposé manque d’aura de la saga au moment de sa sortie n’y est pour rien. Mieux, il aurait pu être un moteur pour redorer son blason.
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