L’épisode The Star Beast, le premier « spécial » des 60 ans de Doctor Who, est rempli de détails pour nous émerveiller ou nous faire pleurer.

David Tennant et Catherine Tate sont de retour dans Doctor Who : le premier épisode « anniversaire », pour les 60 ans de la série, est enfin arrivé sur nos écrans. The Star Beast (La créature stellaire) a été diffusé le samedi 25 novembre, sur Disney+ en France.

L’épisode fut riche en émotion pour les fans de la saga, et certains détails — entre références et clins d’œils — ont ajouté encore plus de sel à nos larmes de nostalgie. C’est déjà le cas dans les musiques : par exemple, le thème du Onzième Docteur, I am the doctor, se déclenche quand le Docteur et Donna sont séparés par une vitre. Mais il y a beaucoup d’autres choses à relever.

Le nouveau TARDIS dans Doctor Who. // Source : BBC
Le nouveau TARDIS dans Doctor Who. // Source : BBC

Le nouveau générique est : incroyable

Une nouvelle ère de Doctor Who oblige : nous avons découvert un nouveau générique. Mais jamais, dans l’histoire de la série, un opening n’aura à ce point mis tout le monde d’accord. De la musique au style esthétique colorée du vortex, avec cette sensation de grandeur, et même de « sense of wonder », tout y est absolument parfait. Un joli cadeau pour les fans.

« I absolutely love her »

« Because I’ve got this friend… called Donna Noble, and she was my best friend in the whole wide universe. I absolutely love her. »

Ces mots, prononcés par le Docteur auprès de la conseillère scientifique de UNIT, ne manqueront pas d’attendrir les fans de la série. Le Docteur et Donna ont toujours eu une relation particulière dans l’histoire de la saga, extrêmement fusionnelle (les fans anglophones les surnomment « one brain cell duo », puisqu’ils semblent partager en quelque sorte le même cerveau, tout en étant particulièrement chaotiques). C’est la deuxième fois qu’il la décrit comme sa « meilleure amie ».

Mais la suite est également intéressante : « Oh, mm ! Do I say things like that now ? » Cette dernière réplique est malicieuse. Elle permet de rappeler que, même si le Quatorzième Docteur a le même corps que le Dixième, sous les traits de David Tennant, il s’agit bel et bien d’une nouvelle incarnation. Cela met en exergue toute l’évolution apportée par les autres Docteurs entre-temps, qui ont ainsi fait tout un chemin sur l’expression de leurs émotions.

Le TARDIS a… des ronds

Le TARDIS, comme à chaque nouveau Docteur, s’est régénéré lui aussi. Le changement est assez notable : la notion de « plus grand à l’intérieur » a rarement été aussi significative, puisque le hall du TARDIS n’a jamais été si grand dans l’histoire de la série — en atteste l’enthousiasme du Docteur, courant partout dans les coursives.

Les petits détails notables sont nombreux. Par exemple, la console dispose d’une véritable machine à café intégrée. Mais il y a aussi un clin d’œil au 10e Docteur. Durant l’épisode des 50 ans, en 2013, le 10e Docteur visite le TARDIS du 11e (Matt Smith), et déclare combien il aime les ronds dans le décor de la coque. Au Docteur de Matt Smith de répondre « à quoi servent ces ronds ? » ; « aucune idée », répondait alors le Dixième. Nul doute qu’on ne sait toujours pas à quoi ils servent, mais ils ont le mérite d’être là.

Il a été confirmé par Russel T. Davies que ce « look » du TARDIS sera le même pour le 15e Docteur de Ncuti Gatwa.

UNIT prend soin de Wilfried

Bernard Cribbins, l’acteur qui jouait Wilfried, le grand-père de Donna, est malheureusement décédé. Mais auparavant, il a tourné ses dernières scènes pour les 60 ans de la série. Si on ne le voit pas dans ce premier épisode, nul doute qu’il apparaîtra à un moment donné.

Il y a toutefois eu une première référence à son statut : quand Donna lui révèle qu’il n’est « plus là », le Docteur croit d’abord à sa mort. Mais l’on apprend finalement que le personnage a simplement déménagé — à 94 ans, les escaliers ne sont plus pour lui. Il vit dorénavant dans un petit cottage. Mais plus intrigant : « C’est un logement de UNIT », explique Shaun, avant d’ajouter : « La directrice, Kate, veille sur lui (…) ». Ce n’est autre que Kate Stewart, qui, décidément, reste centrale dans la série.

Le tournevis sonique mis à jour

Durant la saison 1, le Docteur de Christopher Eccleston essayait de faire entrer du béton en vibration avec son tournevis sonique. Sans succès. Dans cet épisode spécial, c’est finalement chose faite — dans le grenier, pour passer d’une maison à l’autre.

De manière générale, le tournevis sonique semble avoir subi une certaine forme de mise à jour puisqu’il est plus utile et puissant que jamais. Il a permis au Docteur de créer un bouclier d’énergie pour aider toute la famille à s’échapper. Il parvient même dorénavant à créer un écran holographique.

La question du pronom

Cet épisode spécial de Doctor Who introduit Rose Noble, incarnée par Yasmin Finney. L’actrice interprète le premier personnage transgenre de la série. Plusieurs scènes le mettent en avant.

Durant l’une d’entre elles, le Docteur utilise le pronom « he » pour parler au Meep — la créature céleste. Rose interpelle alors le Docteur : « You’re assuming ‘he’ as a pronoun. » Ce à quoi le Docteur répond : « Yes, sorry, good point », avant de demander au Meep comment il veut être appelé. Ce dernier précise alors qu’il n’existe aucune autre façon de l’appeler que « The Meep » (« My definite pronoun is the definite article. I am always The Meep. ») Ce à quoi le Docteur s’identifie volontiers — puisqu’il peut s’incarner en homme comme en femme, et se fait essentiellement appeler par « The Doctor » (le mot n’est pas genré en anglais) : « Oh. I do that. »

Autre mention : Rose Noble est décrite comme non-binaire en raison de son souvenir intégré du Docteur, parce que le Docteur est « féminin et masculin, et ni l’un ni l’autre, et encore davantage. »

Allons-y !

Même si tout est fait pour montrer que le Docteur est une nouvelle incarnation, il n’en reste pas moins partiellement rattaché au Dixième Docteur. Par exemple, on a retrouvé le fameux « Allons-y », l’une de ses expressions iconiques à l’époque. Il s’apprête à prendre le taxi et à dire « let’s go », avant de se reprendre. Shaun, qui est alors le chauffeur de taxi, répond d’ailleurs en français.

Derrière une glace

Il existe un certain nombre de parallèles entre le déroulé de cet épisode, et ce qu’il s’est passé pour le Dixième Docteur, il y a 15 ans. Ainsi, quand Donna est piégée derrière la vitre et que se pose le dilemme entre sa vie et celle de millions de personnes, il est difficile de ne pas se rappeler The End of Time, quand Wilfried, le grand-père de Donna, était piégé derrière une vitre et que le Docteur, en colère contre ses propres émotions, ne savait pas non plus comment gérer la situation.

Du café renversé comme plot twist

De ce premier épisode spécial, on retiendra aussi sa fin. Après 60 ans d’existence, il y a une certaine magie à constater que Doctor Who parvient à faire résider un cliffhanger dans la situation la plus ubuesque possible : Donna renverse du café sur la console, ce qui met le feu au TARDIS et l’emmène… on ne sait où (ce sera dans le prochain épisode). Cette scène hilarante nous rappelle aussi pourquoi on aimait tant Donna : son chaos était parfaitement intégré aux récits.

Source : Montage Numerama

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