Les jeux vidéo incitent-ils à la violence ou au contraire ont-ils une vertu cathartique, qui purge les joueurs de leurs sentiments violents ? Le débat a lieu depuis des années sans qu’un compromis ne puisse être trouvé. Mais voici qu’une nouvelle étude apporte un éclairage nouveau au problème. Selon les recherches d’une équipe finlandaise du Centre pour la Connaissance et la Recherche d’Innovation, à Helsinki, le fait d’être tué dans les jeux de tirs à la première personne (FPS) apporterait paradoxalement un sentiment de « joie » aux joueurs. Les chercheurs ont demandé à des étudiants de jouer au jeu James Bond 007 : Nightfire, et ont enregistré leurs expressions faciales et leur activité physiologique avec des électrodes et d’autres appareils de mesure.

« Plutôt que la joie de la victoire et du succès, le fait de blesser et de tuer un adversaire a suscité de l’anxiété, de la colère, ou les deux à la fois », note le responsable de l’étude Niklas Ravaja. Au contraire, « la mort du propre personnage du joueur semble faire monter certains aspects d’émotion positive », ce qui s’apparenterait à un sentiment de « soulagement » du joueur. Pendant la phase intense de jeu, où le joueur doit être constamment vigilant pour ne pas être en vue et pour tuer les autres joueurs, le niveau de stress est élevé. Lorsqu’il tue ou blesse un adversaire, le joueur montre un niveau d’anxiété plus élevé. Dès que le joueur est lui-même tué, en revanche, le stress est évacué.

Ainsi, non seulement les joueurs n’éprouvent pas de plaisir au fait de tuer dans un jeu vidéo, mais ils éprouvent en plus du soulagement lorsque le « stress de la guerre » s’arrête.

Et vous, connaissez-vous ce sentiment de plénitude lorsque vous voyez votre corps virtuel voler en éclats ?

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